Lettre des Evêques Catholiques aux Fidèles pendant l’année spéciale de la Réconciliation 2018 au Rwanda

"Le Christ est notre unité” (cf. Jn 17, 21)

INTRODUCTION

Chers frères et sœurs dans le Christ,

1. Nous nous acheminons vers la fin de notre programme pastoral triennal débuté en 2016. L’année 2016 était dédiée à la célébration de la miséricorde divine ; l’année 2017, à la célébration du Jubilé du centenaire du sacerdoce au Rwanda ; et cette année 2018, comme nous l’avons déjà annoncé, nous débutons l’année spéciale de la réconciliation.
2. La réconciliation est un long processus qui requiert du temps suffisant, de la patience et de la grâce divine. Nous voudrions poursuivre le chemin déjà entamé dans le cadre de la réconciliation, en nous réconciliant avec Dieu, avec nous-mêmes, avec nos frères et sœurs et avec l’environnement, en réponse à l’appel du Pape François.

PREMIERE PARTIE

RECONCILIATION COMME LONG PROCESSUS SOUTENU PAR LA GRACE

Chers frères et sœurs dans le Christ,

3. Au vingtième siècle, l’histoire de l’humanité et de notre pays en particulier, a été marquée par la dégradation de l’amour et par la prolifération de l’injustice fondée sur la discrimination, l’oppression, les massacres, les guerres, l’exil, le piétinement des droits humains et les violences de tout genre jusqu’ au Génocide perpétré contre les Tutsi en 1994, crime inexprimable qu’ait connu le monde. Ce génocide a été comme une mesure qui a montré le niveau d’humanité et de foi chrétienne au Rwanda. Un grand nombre a trempé dans ce crime indicible, et d’autres ont fait la sourde oreille aux cris de secours des victimes et n’ont rien fait pour lutter contre cette injustice intolérable. La vie humaine a été fortement dévalorisée, que l’acte de tuer était considérée comme une pratique ordinaire.
4. Cette année de réconciliation est une grâce que Dieu nous accorde dans son immense amour. En effet, Dieu nous a créés en son image (cf. Gen 1,26). Après notre péché, Il a jugé bon de nous envoyer le Sauveur : « Car, Dieu a tellement aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point mais ait la vie éternelle » (Jn 3,16). Jésus a fait de nous un seul peuple en renversant le mur de séparation construit par l’inimitié (cf. Ep 2,14). Jésus a même accepté de mourir sur la croix à cause de nos péchés et nous a donné son corps comme repas. Ainsi, l’Eucharistie devient-elle un pacte de notre unité dans le Christ.
5. Nous félicitons ceux qui ont fait preuve de bravoure en restant fidèles au pacte fait avec le Christ dans le Baptême et dans la communion eucharistique. En effet, ils ont condamné le mal en défendant la vérité jusqu’au martyr. A la veille de la 25ème commémoration du génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda, il est très important de porter un regard rétrospectif sur notre passé, pour évaluer ce que nous avons pu réaliser dans le processus de la réconciliation, dans l’effort de construire une société où règnent l’amour de Dieu et du prochain.
6. Pour avancer vers cette réconciliation, il faut que ceux qui ont commis des crimes soient aidés à demander pardon et les victimes à pardonner.
7. Dans le cadre de mieux approfondir le processus de réconciliation des Rwandais durant cette année, nous avons besoin de la vérité, du changement de mentalité en évitant de nous enfermer dans notre propre histoire et en cultivant la compassion dans nos cœurs. En réalité, selon le Pape François, lorsque la vie intérieure de l’homme se ferme sur ses propres intérêts, il n’y a plus de place ni pour les autres ni pour Dieu (EG n.2).

DEUXIEME PARTIE

LA PAROLE DE DIEU ET LE MAGISTERE DE L’EGLISE DANS LE PROCESSUS DE RECONCILIATION

8. La Parole de Dieu et le Magistère de l’Eglise tiennent une place irremplaçable dans ce processus de réconciliation car ils nous montrent explicitement ce que nous devons faire.
La Parole de Dieu nous incite à nous réconcilier avec Dieu, Notre Père
9. Le péché nous sépare de Dieu et détruit notre unité avec Lui. En nous éloignant de Dieu, nous nous exposons aux graves dangers voire à ceux qui peuvent nous conduire à la mort (cf. Rom 6,23). Quand nous nous écartons de Dieu par notre infidélité à l’alliance avec Lui, nous menons une vie pleine de peur et d’inquiétude. Dans son amour, Dieu ne veut pas que nous vivions dans la peur continuelle, dans l’inquiétude et dans le manque de paix. Il ne prend pas plaisir à la mort de qui que ce soit, mais au contraire, il veut que l’on se convertisse pour avoir la vie (cf. Ez 18,32).
10. Chaque fois que nous nous détournons de Lui, Dieu nous exhorte à la réconciliation et à la conversion. En effet, c’est Lui qui a mis dans le cœur de l’enfant prodigue la décision de retourner chez son père (cf. Lc 15,11-32). Par ailleurs, c’est Jésus qui est allé chercher Zachée, l’a appelé à le suivre et lui a donné le cœur de se repentir et de se réconcilier avec ceux qui avaient été victimes de ses injustices. C’est encore Jésus qui est apparu à Paul et ce dernier a cessé ses actes de barbarie et il a suivi celui qu’il persécutait (cf. Gal 2,20). C’est le même Seigneur qui nous recherche, qui nous guide et qui veut que nous soyons de vrais témoins de l’unité et de la réconciliation à travers ces paroles « Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui ; je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi » (Ap 3,20). Dieu nous recherche pour nous remettre sur le droit chemin. Laissons-nous donc réconcilier avec Dieu (cf. 2 Cor 5,20).
La parole de Dieu aide chaque personne à se réconcilier avec soi-même.
11. La réconciliation avec Dieu est le fondement de la réconciliation avec soi-même. Le cœur humain abrite des pensées contradictoires. C’est l’amour que nous avons pour Dieu qui oriente nos pensées et nos désirs sur une bonne voie. Le Dieu Suprême, qui nous connait plus que nous nous connaissons, nous a créés pour accomplir son dessein (Ps 139). En outre, Dieu a été toujours avec nous dans tous les événements de notre histoire même si dans les moments tragiques nous avons pensé qu’Il nous avait abandonnés. Se réconcilier avec soi-même est avant tout s’accepter comme l’on est, accepter ses propres origines, sa famille, sa région et sa race sans que cela porte atteinte à nos relations avec les autres. Saint Paul accepte ses origines mais découvre que tout cela est comme une perte à cause du Christ (cf. Ph 3, 4-7). Rien ne peut être comparable à notre unité dans la foi, « Vous tous, en effet, qui avez été baptisés dans le Christ, vous avez revêtu le Christ. Il n’y a plus ni Juif ni Grec ; il n’y a plus ni esclave ni homme libre ; il n’y a plus ni homme ni femme : car vous n’êtes tous qu’une personne dans le Christ Jésus » (Gal. 3, 27-28). Au Rwanda nous dirions qu’il n’y a ni hutu ni tutsi ni twa, il n’y a ni nduga ni kiga… ; car tous, nous ne sommes qu’un dans le Christ. Nous devons donc nous libérer de l’ancienne mentalité qui divise.
12. Se réconcilier avec soi-même implique l’acceptation de ses propres souffrances et de ses propres blessures pour les unir à celles du Christ sur la croix, car c’est Lui qui nous appelle à Lui donner tout en disant : « Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi je vous soulagerai » (Mt 11,28). Tes peines et tes malheurs ont été portés par le Christ pendant sa passion sur la croix, et par ses blessures tu es guéri. « Qui nous séparera de l’amour du Christ ? La tribulation, l’angoisse, la persécution, la faim, la nudité, les périls, le glaive ?(…) ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté dans le Christ Jésus notre Seigneur » (Rom 8,35.39). Se réconcilier avec sa douloureuse histoire, c’est donner de la valeur à ses souffrances en les joignant à celles du Christ pour qu’elles contribuent au salut du monde. Cela fait partie du message de la Vierge Marie lors de son apparition à Kibeho.
13. Nos morts sont dans les mains de Dieu et ils prient pour que nous ne soyons pas dominés par l’angoisse, parce que notre Dieu est Père des orphelins, défenseur des veuves, qui accorde une maison au pauvre et rend la liberté aux captifs (cf. Ps 67,6-7). Par ailleurs, ils intercèdent pour les leurs et pour leurs bourreaux afin qu’ils aient tous la paix dans l’unité et la réconciliation, pour que les situations dramatiques qu’ils ont vécues ne se reproduisent plus. Ainsi, veulent-ils que nous mettions l’amour là où règne la haine, la joie là où se trouve la tristesse, la paix du cœur là où domine la peur. Ils prient pour que nous dominions les sentiments de vengeance par le don de la vie et la non-violence active et pour que nous mettions l’espérance là où domine le désespoir, la valeur de la vie de l’homme devant Dieu, là où règnent les frustrations.
14. Se réconcilier avec soi-même c’est reconnaître l’immensité de la bonté du Seigneur dans sa propre vie et dans la vie des autres pour lui rendre grâce sans cesse. C’est ainsi qu’on peut porter les fruits de l’Esprit Saint et devenir héritier du Royaume de Dieu avec le Christ.

La parole de Dieu nous aide à nous réconcilier avec les autres

Chers frères et sœurs dans le Christ,

15. « La réconciliation est la restauration des relations entre les hommes au moyen de la résolution des conflits et la suppression des obstacles à leurs bonne relations grâce à leur expérience de l’amour de Dieu » (Africae Munus n0 20). « Quand donc tu présentes ton offrande à l’autel, si là tu te souviens d’un grief que ton frère a contre toi, laisse là ton offrande devant l’autel, et va d’abord te réconcilier avec ton frère ; puis reviens, et alors présente ton offrande. Hâte-toi de t’accorder avec ton adversaire, tant que tu es encore avec lui sur le chemin… » (Mt 5,23-25).

16. Que notre unité dans le Corps mystique du Christ nous engendre la vraie fraternité. Nous savons bien que « autour de la table du Seigneur sont réunis des hommes et des femmes d’origines, de cultures, de races, de langues, et d’ethnies différentes. Cependant, ils forment une seule et même unité grâce au Corps et au Sang du Christ. À travers le Christ-Eucharistie, ils deviennent plus que consanguins, car ce lien de fraternité est plus fort que celui de nos familles humaines, celui de nos tribus. L’exemple de Jésus nous rend capables de nous aimer, de donner notre vie les uns pour les autres, car l’amour dont chacun est aimé doit se communiquer en acte et en vérité » (Africae Munus n.152).

17. La réconciliation avec l’autre demande d’abord de découvrir en lui la splendeur de l’image de Dieu et de lui pardonner ses offenses qui ont détruit vos relations (cf. Lc 11, 2-4). Ainsi donc, il faut éviter de se laisser vaincre par le mal, mais chercher à vaincre le mal par le bien (cf. Rm 12,19-21). Dans cette optique, il est vital de distinguer le pécheur de son péché et de son offense, pour arriver à la vraie réconciliation. Cela veut dire que vous haïssez le mal que l’autre vous inflige, mais vous continuez de l’aimer parce que vous reconnaissez sa faiblesse et voyez l’image de Dieu en lui.

18. Jésus a enseigné aux siens à prier en disant « pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés » (Mt 6,12). Dans cette prière de « Notre Père » que nous récitons très souvent, nous y trouvons deux éléments qui peuvent nous aider. Tout d’abord, nous constatons que nous sommes tous des pécheurs et que nous avons besoin du pardon de Dieu. Ensuite, nous notons que Dieu nous demande de pardonner à nos frères comme Lui-même nous pardonne. Le pardon nous rend semblable à Dieu : « Montrez-vous miséricordieux comme votre Père est miséricordieux » (Lc 6,36).

SE RECONCILIER AVEC L’ENVIRONNEMENT

Chers frères et sœurs dans le Christ,

19. Avant la création de l’homme, Dieu lui a d’abord préparé un bon environnement en créant le soleil, la lune, les étoiles, l’eau et la terre, les animaux et les plantes. Il lui a demandé de les dominer (cf. Gn 1, 1-28). Néanmoins, le péché d’Adam et Eve a rendu le monde mauvais et a causé la perte de l’harmonie entre l’homme et les autres créatures (Cf. Gn 3, 1-19).

20. Comme vous le savez, pendant les guerres qui ont ravagé notre pays, et particulièrement pendant le génocide perpétré contre les Tutsi, beaucoup de vies humaines ont été décimées, plusieurs maisons ont été détruites et incendiées, des animaux domestiques tués, les eaux des fleuves et des rivières ont emporté des corps humains et le sol a bu le sang humain. Le matériel domestique ordinaire a été transformé en armes. Après cette tragédie, la réconciliation implique nécessairement un rétablissement de l’harmonie entre les hommes et toute la création comme le prophète Isaïe l’indique « Et le loup habitera avec l’agneau, et le léopard couchera avec le chevreau ; et le veau, et le jeune lion, et la bête grasse seront ensemble, et un petit enfant les conduira. La vache paitra avec l’ours, leurs petits coucheront l’un près de l’autre, et le lion mangera la paille comme le bœuf. Le nourrisson s’ébattra sur l’aspic, et l’enfant sevré étendra sa main sur l’antre de la vipère (Is 11, 6-9).

TROISIEME PARTIE

NOS REMERCIEMENTS, NOS RAPPELS ET NOS PERSPECTIVES D’AVENIR

21. Nous rendons grâce à Dieu pour le pas franchis dans le processus de réconciliation dans notre pays. Grâce à leur espérance en Dieu et à la foi qu’ils ont accueilli en grand nombre, les Rwandais ont su trouver refuge auprès de Dieu et ont retrouvé la force de vivre.

22. Dans la période d’après le génocide perpétré contre les Tutsi et ses conséquences, la prière a été, pour beaucoup de rwandais, un lieu particulier pour rencontrer Dieu en vue d’obtenir de Lui ses grâces dans la réconciliation.

23. Nous remercions des groupes de chrétiens qui œuvrent pour la promotion de l’unité et de la réconciliation dans les diocèses, les paroisses jusque même dans les communautés ecclésiales de base. La pastorale déjà réalisée, depuis le synode spécial de 1997 - 2000, a contribué à la pacification des cœurs, à la réhabilitation des familles amollies, à la promotion de la justice et de la paix ainsi qu’à la guérison des blessures causées par le génocide contre les Tutsi et ses conséquences.

24. Nous apprécions le travail accompli par la Commission Episcopale Justice et Paix, la Caritas et tous les autres services de l’Eglise dans le cadre d’aider les Rwandais à se rétablir et à reconstruire le pays.

25. Nous apprécions l’orientation politique de l’Etat rwandais dans le processus de réconciliation et dans la mise en place de différentes structures requises. Nous remercions l’Etat pour avoir arrêté le génocide perpétré contre les Tutsi, les massacres et les vengeances. Nous le remercions pour l’initiative des juridictions populaires et participatives ‘gacaca’ comme justice de médiation, pour la mise en place de la commission de l’unité et de réconciliation, pour l’aide aux rescapés du génocide perpétré contre les Tutsi et aux pauvres en général, pour l’accueil et la réintégration sociale des réfugiés, pour l’institution de la Commission de Lutte contre le Génocide, pour la politique de l’éducation pour tous ainsi que d’autres organes visant la promotion de la réconciliation des Rwandais. En général, nous remercions les organisations non gouvernementales pour leurs contributions dans ce processus de réconciliation.

26. Nous exprimons notre reconnaissance aux chrétiens et à toutes les personnes de bonne volonté qui ont fait preuve de grande audace en donnant leurs vies pour les autres, en servant ainsi de lumières dans ces moments ténébreux que nous avons traversés. Nous remercions aussi ceux qui ont eu le courage de demander pardon et ceux qui ont pu pardonner à ceux qui leur ont fait du mal.

27. Dans ce processus d’unité et de réconciliation des rwandais dans lequel nous nous sommes engagés, nous voudrions demander à l’Etat de maintenir son soutien à la réconciliation qui promeut la vérité, la justice et la paix entre les Rwandais. Nous lui demandons de continuer à aider les rwandais à prendre de résolutions fermes qui les aideront à résister à toute incitation au mal. Par ailleurs, dans la mesure du possible, nous souhaitons que l’Etat puisse mettre en place des voies et moyens pour aider tous ceux qui ont des blessures et le chagrin du fait que les leurs ne sont pas encore dignement enterrés. Nous lui demandons aussi de maintenir sa détermination et ses efforts dans le domaine de la justice équitable, dans l’éradication de toute forme de corruption, dans le respect et le renforcement des droits humains. Il va de même pour la protection des personnes les plus vulnérables, le respect de la vie et la dignité humaine ainsi que le maintien de l’éducation qui promeut les valeurs humaines et spirituelles.

28. Nous encourageons les prêtres et toutes les personnes consacrées à prendre le devant dans ce processus de réconciliation et à y encourager les fidèles qui sont sous leur responsabilité pastorale. Nous demandons à nos fidèles et à toutes les personnes de bonne volonté de répondre positivement et avec engagement à cet appel à la réconciliation. Nous les encourageons à tourner le dos à toute forme de division et de violence.

29. Au cours de cette année que nous avons consacrée à la réconciliation, l’Eglise Catholique au Rwanda s’engage à poursuivre les différentes activités d’assistance aux personnes dont les cœurs ont été blessés par l’histoire dramatique qui a conduit notre pays au génocide perpétré contre les Tutsi et ses conséquences.

30. Parmi ces activités, figurent celles qui nous aideront à bien comprendre et à accepter dans la foi la vérité de notre histoire ; nous allons continuer de promouvoir l’écoute aux différentes personnes qui en ont besoin ; nous mettrons en place les groupes d’entraide où chacun essaie d’écouter avec compassion la souffrance de l’autre afin de l’aider dans la guérison de ses blessures ; il y aura aussi des activités visant la mise en pratique des recommandations du Synode spécial sur l’éradication de l’ethnisme au Rwanda , avec le but de fixer, dans de la vérité et dans l’amour, les fondations de notre réconciliation.

Chers frères et sœurs dans le Christ,

31. Nous recommandons cette année de réconciliation que nous avons commencée à la Vierge Marie, Mère du Verbe, Reine de Kibeho qui nous appelle à la conversion, à la prière et à l’amour fraternel.
Que Dieu vous bénisse tous.

Vos Evêques

+ Philippe RUKAMBA,
Président de la Conférence Episcopale du Rwanda
Evêque du Diocèse de Butare

+ Thaddée NTIHINYURWA,
Archevêque de Kigali

+ Servilien NZAKAMWITA,
Evêque du Diocèse de Byumba

+ Jean Damascène BIMENYIMANA,
Evêque du Diocèse de Cyangugu

+ Smaragde MBONYINTEGE,
Evêque du Diocèse de Kabgayi

+ Vincent HAROLIMANA,
Evêque du Diocèse de Ruhengeri

+ Antoine KAMBANDA,
Evêque du Diocèse de Kibungo

+ Célestin HAKIZIMANA,
Evêque du Diocèse de Gikongoro

+ Anaclet MWUMVANEZA
Evêque du Diocèse de Nyundo

*Texte original en Kinyarwanda traduit en Français par le Service de Traduction de la CEPR