Dimanche 11-06-2023

11.Dim.- B- SAINT SACREMENT DU CORPS ET DU SANG DU CHRIST, So,G,Sq,C,Pr de l’Eucharistie II (On omet la mémoire de S.Barnabé) 1ère Lecture : Dt 8, 2-3.14b-16a ; 2 ème Lecture : 1 Co 10, 16-17 ; Evangile : Jn 6, 51-58
PREMIÈRE LECTURE : Lecture du livre du Deutéronome

Moïse disait au peuple d’Israël :
« Souviens-toi de la longue marche que tu as faite
pendant quarante années dans le désert ;
le Seigneur ton Dieu te l’a imposée
pour te faire passer par la pauvreté ;
il voulait t’éprouver et savoir ce que tu as dans le cœur :
allais-tu garder ses commandements, oui ou non ?
Il t’a fait passer par la pauvreté, il t’a fait sentir la faim,
et il t’a donné à manger la manne
– cette nourriture que ni toi ni tes pères n’aviez connue –
pour que tu saches que l’homme
ne vit pas seulement de pain,
mais de tout ce qui vient de la bouche du Seigneur.
N’oublie pas le Seigneur ton Dieu
qui t’a fait sortir du pays d’Égypte,
de la maison d’esclavage.
C’est lui qui t’a fait traverser ce désert,
vaste et terrifiant,
pays des serpents brûlants et des scorpions,
pays de la sécheresse et de la soif.
C’est lui qui, pour toi, a fait jaillir l’eau
de la roche la plus dure.
C’est lui qui, dans le désert, t’a donné la manne
– cette nourriture inconnue de tes pères. »
– Parole du Seigneur.
PSAUME :(Ps 148 (147), 12-13, 14-15, 19-20)
R/ Glorifie le Seigneur, Jérusalem ! (Ps 147, 12a)
Glorifie le Seigneur, Jérusalem !
Célèbre ton Dieu, ô Sion !
Il a consolidé les barres de tes portes,
dans tes murs il a béni tes enfants.
Il fait régner la paix à tes frontières,
et d’un pain de froment te rassasie.
Il envoie sa parole sur la terre :
rapide, son verbe la parcourt.
Il révèle sa parole à Jacob,
ses volontés et ses lois à Israël.
Pas un peuple qu’il ait ainsi traité ;
nul autre n’a connu ses volontés.
DEUXIÈME LECTURE : Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens
Frères,
la coupe de bénédiction que nous bénissons,
n’est-elle pas communion au sang du Christ ?
Le pain que nous rompons,
n’est-il pas communion au corps du Christ ?
Puisqu’il y a un seul pain,
la multitude que nous sommes est un seul corps,
car nous avons tous part à un seul pain.
– Parole du Seigneur.
SÉQUENCE

Sion, célèbre ton Sauveur,
chante ton chef et ton pasteur
par des hymnes et des chants.
Tant que tu peux, tu dois oser,
car il dépasse tes louanges,
tu ne peux trop le louer.
Le Pain vivant, le Pain de vie,
il est aujourd’hui proposé
comme objet de tes louanges.
Au repas sacré de la Cène,
il est bien vrai qu’il fut donné
au groupe des douze frères.
Louons-le à voix pleine et forte,
que soit joyeuse et rayonnante
l’allégresse de nos cœurs !
C’est en effet la journée solennelle
où nous fêtons de ce banquet divin
la première institution.
À ce banquet du nouveau Roi,
la Pâque de la Loi nouvelle
met fin à la Pâque ancienne.
L’ordre ancien le cède au nouveau,
la réalité chasse l’ombre,
et la lumière, la nuit.
Ce que fit le Christ à la Cène,
il ordonna qu’en sa mémoire
nous le fassions après lui.
Instruits par son précepte saint,
nous consacrons le pain, le vin,
en victime de salut.
C’est un dogme pour les chrétiens
que le pain se change en son corps,
que le vin devient son sang.
Ce qu’on ne peut comprendre et voir,
notre foi ose l’affirmer,
hors des lois de la nature.
L’une et l’autre de ces espèces,
qui ne sont que de purs signes,
voilent un réel divin.
Sa chair nourrit, son sang abreuve,
mais le Christ tout entier demeure
sous chacune des espèces.
On le reçoit sans le briser,
le rompre ni le diviser ;
il est reçu tout entier.
Qu’un seul ou mille communient,
il se donne à l’un comme aux autres,
il nourrit sans disparaître.
Bons et mauvais le consomment,
mais pour un sort bien différent,
pour la vie ou pour la mort.
Mort des pécheurs, vie pour les justes ;
vois : ils prennent pareillement ;
quel résultat différent !
Si l’on divise les espèces,
n’hésite pas, mais souviens-toi
qu’il est présent dans un fragment
aussi bien que dans le tout.
Le signe seul est partagé,
le Christ n’est en rien divisé,
ni sa taille ni son état
n’ont en rien diminué.
* Le voici, le pain des anges,
il est le pain de l’homme en route,
le vrai pain des enfants de Dieu,
qu’on ne peut jeter aux chiens.
D’avance il fut annoncé
par Isaac en sacrifice,
par l’agneau pascal immolé,
par la manne de nos pères.
Ô bon Pasteur, notre vrai pain,
ô Jésus, aie pitié de nous,
nourris-nous et protège-nous,
fais-nous voir les biens éternels
dans la terre des vivants.
Toi qui sais tout et qui peux tout,
toi qui sur terre nous nourris,
conduis-nous au banquet du ciel
et donne-nous ton héritage,
en compagnie de tes saints.
Amen.
ÉVANGILE
Alléluia. Alléluia.
Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel,
dit le Seigneur ;
si quelqu’un mange de ce pain,
il vivra éternellement.
Alléluia. (Jn 6, 51.58)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
Jésus disait aux foules des Juifs :
« Moi, je suis le pain vivant,
qui est descendu du ciel :
si quelqu’un mange de ce pain,
il vivra éternellement.
Le pain que je donnerai, c’est ma chair,
donnée pour la vie du monde. »
Les Juifs se querellaient entre eux :
« Comment celui-là
peut-il nous donner sa chair à manger ? »
Jésus leur dit alors :
« Amen, amen, je vous le dis :
si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme,
et si vous ne buvez pas son sang,
vous n’avez pas la vie en vous.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang
a la vie éternelle ;
et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
En effet, ma chair est la vraie nourriture,
et mon sang est la vraie boisson.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang
demeure en moi,
et moi, je demeure en lui.
De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé,
et que moi je vis par le Père,
de même celui qui me mange,
lui aussi vivra par moi.
Tel est le pain qui est descendu du ciel :
il n’est pas comme celui que les pères ont mangé.
Eux, ils sont morts ;
celui qui mange ce pain
vivra éternellement. »
– Acclamons la Parole de Dieu.

Homélie préparée par P. Jean Bosco Nsengimana Mihigo, msscc.

Aujourd’hui, nous célébrons le Saint Sacrement du corps et du sang de Jésus-Christ. Dans nos eucharisties, nous mangeons le corps et nous buvons le sang du Christ. Son corps et son sang constituent un banquet qui « crée » la communauté et prolonge le Christ en nous à travers nous-mêmes.

Jésus est toujours avec nous ! Il est en nous ! L’on devrait donc faire une génuflexion devant celui qui vient de communier. Nous devrions suspendre au cou une lumière rouge, puisque Jésus est en nous. Il est présent, aussi vrai que dans tous les tabernacles du monde. Il est d’ailleurs plus heureux d’habiter en nous que d’être dans le tabernacle ou dans l’ostensoir. N’est-ce pas que c’est pour s’unir à nous et à toute l’Église qu’il nous a laissé l’eucharistie ?

Mais alors, où est-ce que dans notre vie chrétienne nous rencontrons le Seigneur Jésus le plus intensement et le plus profondément ? N’est-ce pas dans l’Eucharistie que chaque dimanche ou chaque jour, lui-même se fait nourriture et boisson pour nous à travers le pain et le vin ? N’est-ce pas que l’eucharistie est le centre de toute notre vie chrétienne ? Notre foi nous dit : voici le Seigneur, il se donne à nous, en son corps, son âme et sa divinité. Il nous apprend à nous donner les uns aux autres. Sommes-nous conscients de ce mystère du don permanent de soi ?

Jésus est le Dieu qui se donne et se laisse donner. Jésus est livré par les Juifs au Sanhédrin (Mc 14, 10.42). Il est livré par Pilate aux soldats (Mc 15, 15). Les dirigeants de ce monde, les hommes politiques et les chefs religieux l’ont livré à la mort (Mc 15, 25). Aujourd’hui, nous célébrons donc la fête du don de soi realisé par Jésus à notre égard et, pour ce faire, notre propre offrande à la cause du royaume et aux autres.

Lorsqu’une personne est sur le point de mourir et qu’elle adresse un message d’adieu à sa famille et à ses amis, nous savons que ces paroles viennent du cœur et que nous ne les oublions jamais. A la veille de sa mort, lors de la dernière Cène, Jésus a dit : « Ceci est mon corps donné pour vous, ceci est mon sang versé pour vous. Faites ceci en mémoire de moi. » Là, comme sur la croix, Jésus s’est donné totalement pour que nous vivions. Toutefois, il nous a demandé de faire de même pour que d’autres vivent. Nous célébrons ce sublime mystère du don de soi. Un don que l’on fait pour que les autres aient la vie !

Les lectures d’aujourd’hui nous confirment cela en disant que Dieu a donné de la nourriture à son peuple qui en avait besoin. Dans le désert, Yahvé a donné la manne au peuple affamé. La nourriture qui descend du ciel pour être mangée et l’eau qui coule du rocher pour être bue symbolisaient le corps et le sang de Jésus-Christ. Grâce à cette nourriture et à cette boisson, les pèlerins ont pu marcher vers la patrie promise. Il a pu marcher jusqu’au pays où coulent le lait et le miel (Exode 3, 17).

Dans la deuxieme lecture, Sanit Paul nous dit que sur notre chemin vers la construction d’un monde meilleur, Dieu nous donne aujourd’hui l’Eucharistie pour nous aider à avancer (Dt 8,2-3, 14-16). En effet dans la lettre au Corinthiens, nous lisons que nous, chrétiens, sommes unis par le corps du Christ. Cela signifie que dans l’Église, nous devrions être solidaires, car nous communions dans le même corps et buvons la même coupe. Mais si nous partageons ensemble l’unique corps eucharistique du Christ, pourquoi maintenons-nous des divisions ? Est-il vrai que la goutte de sang est plus importante que le fleuve du baptême ? (1 Cor 10,16-17)

L’Évangile répète que Jésus est la vraie nourriture et le vrai breuvage de la vie. Dans l’Eucharistie, Jésus est le pain qui nous nourrit et nous aide à grandir dans sa vie. Il est notre vin de joie et de résurrection (Jn 6,51-58). Si nous écoutons ces récits bibliques et que nous comprenons un tout petit peu se disent les spécialistes de la Bible, nous nous rendons compte que l’histoire d’Israël en tant que peuple a commencé par un repas en Égypte : le repas de la Pâque.

Dans le projet de Dieu pour son peuple, il veut le rendre libre. Il le veut uni. Il le desire fort et en communion avec lui. La première chose était qu’il soit ensemble en partageant un repas. C’était la première étape d’une longue série d’autres étapes que le peuple elu allait franchir ensemble au cours des 40 années suivantes, jusqu’à ce qu’ils scellent l’alliance. Celle-ci sera scellét durant un autre banquet.

Jésus a aussi inauguré sa communauté, son nouveau peuple, par un repas fraternel au cours duquel il a formulé une alliance nouvelle et éternelle. A la veille de sa mort, à la veille de temps difficiles et, plus précisement, à la veille de sa mort, Jésus a donné un repas à ses amis. En réalité, il s’agit d’une pratique fréquente de Jésus. Il avait l’habitude de manger avec les gens qui l’invitaient dans leurs maisons. Il avait même la mauvaise réputation de partager la table des pécheurs (Mc 2, 16 // Mt 9,11). Jésus se laissait inviter ou s’invitait lui-même à manger avec eux (Lc 19, 1-10). En contraste avec l’austérité et le jeûne de son cousin Jean, le Baptiste, Jésus a été accusé d’être un glouton...

Partager la table avec quelqu’un est un signe d’accueil, d’ouverture, d’inclusion. Lorsque cela provient de la part de Dieu lui-même, cela se transforme en un ordre. De fait, lorsque la table est partagée, la communion grandit. Nous ne nous asseyons pas pour manger avec n’importe qui. Nous ne nous sentons pas à l’aise pour manger avec n’importe qui. Par ailleurs, en partageant fréquemment la table, les liens d’amitié et de famille se renforcent. C’est pourquoi Jésus a dit : « Quand deux ou plusieurs sont réunis en mon nom... je suis là ».

En d’autres termes, la rencontre, le rassemblement, la table partagée sont un élément essentiel à la suite de Jésus et le contexte essentiel pour pouvoir parler du « Corps du Christ ». Sans rencontre, sans fraternité, sans communion, sans partage... il n’y a pas d’Eucharistie authentique. Ce serait une autre, bien différente et éloignée de la volonté, des coutumes et de l’intention de Jésus. C’est pourquoi les masses en streaming ne sont pas acceptées par l’Eglise. Il n’y a pas de communauté qui célèbre et rien ne se renforce entre les participants.

Revenons à la première lecture qui fait allusion à tout cela. Jésus, parmi les aliments qui se trouvaient sur la table lors de son repas d’adieu, n’en a choisi que deux : le pain et le vin. Ces deux aliments sont chargés de nombreuses résonances et significations dans l’histoire d’Israël. Le Deutéronome nous en rappelle quelques-unes en ce qui concerne le pain. La première, concernant la manne comme l’avant-goût symbolique de l’Eucharistie. Nous avons vu que c’est le pain dont le peuple a besoin pour traverser le désert, pour marcher vers la liberté. Ainsi, lorsque le prêtre met le pain de Dieu dans nos mains, il nous invite à nous déplacer, à sortir, à marcher, à briser les chaînes.... à chercher la terre de la liberté, à nous aider à être libres. C’est donc une mission pour celui qui s’approche à l’autel et reçoit le pain : « Sors de là où tu es, romps avec tes pharaons... » « Sois libre et marche avec les autres vers un monde plus juste pour tous. »

La communion nous rappelle aussi que « l’homme ne vit pas seulement de pain. » Le pain reçu doit être accompagné par l’écoute et la mise en pratique de ce qui nous dit la Parole de Dieu. C’est pourquoi la première partie de nos célébrations n’est pas une simple « introduction ». Lorsque nous passons de l’ambon à l’autel, nous n’allons pas à « ce qui est important ». Toute parole qui sort de la bouche de Dieu est aussi nécessaire pour vivre. Elle est jointe au Pain dont nous avons besoin pour marcher, pour vivre, pour être capables de faire la volonté de Dieu. C’est pourquoi il est si important de l’écouter, de la connaître, de la méditer et de la « mâcher », comme disaient les moines.

La deuxième lecture nous apporte un message fondamental de la théologie de saint Paul : « Nous formons un seul corps ». Ailleurs, il parle du « corps qui, ayant plusieurs membres, n’en forme qu’un seul... ainsi est le Christ. » Il ne dit pas « ainsi est l’Église », mais « ainsi est le Christ ». Si nous formons un seul corps avec lui quel est le rapport avec l’Eucharistie, dans laquelle nous recevons son Corps ?

Que signifie réellement l’expression « ceci est mon corps ? » Que recevons-nous réellement lorsque nous recevons la communion ? Voici ce que saint Augustin a écrit : « Voulez-vous comprendre ce qu’est le corps du Christ ? Écoutez ce que dit saint Paul : "Vous êtes le corps du Christ et les membres de son corps". Donc, si vous êtes le corps du Christ et les membres de son corps, ce qui est sur la table de l’autel est votre symbole. C’est votre propre symbole que vous recevez. Ce à quoi vous répondez "amen", exprimant ainsi votre adhésion. Soyez membre du corps du Christ pour que votre "amen" soit authentique. »

Être membre du Christ ou être son Corps, c’est être un membre actif de sa communauté. En recevant son Corps, nous recevons tout d’abord le Christ lui-même qui, aujourd’hui comme hier, se remet entre les mains de ses disciples pour qu’à partir de ce moment, nous soyons son relais et sa présence au milieu du monde. Mais nous recevons aussi sacramentellement tous nos frères et sœurs, nous en prenons soin, nous « communions » avec eux, car eux et nous sommes le Corps du Christ. C’est ce que, dans l’un de ses écrits nous a rappelé Benoît XVI. Nous lisons : « L’Église naît de l’Eucharistie ». Donc, encore une fois, il n’y a pas d’Eucharistie sans communauté. Et l’Eucharistie doit me conduire à construire la communauté, à grandir dans la communion, à partager et à aimer beaucoup plus, jusqu’à être un « corps donné ».

Cela signifie aussi que ce qui est sur l’autel et qui doit être distribué par le prêtre au nom du Christ est le sacrement de soi-même : on est brisé, on est distribué, on est remis entre les mains de ses frères et sœurs pour que l’on soit aussi leur nourriture. Saint Augustin disait : « Tu es ce que tu reçois ». « Vous êtes ce que vous recevez ». « Vous recevez le corps du Christ et vous êtes le corps du Christ ». Dans la Cène, nous devenons d’autres « Christs » pour les autres.

C’est ainsi que nous pouvons mieux comprendre les paroles de Jésus dans l’Évangile : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui. Comme le Père, qui est vivant, m’a envoyé et que je vis par le Père, ainsi celui qui me mange vivra par moi ». Célébrer le Saint Sacrement du Corps et du Sang de du Christ, c’est donc prendre soin des pauvres, des migrants, des malades, des souffrants... Ces derniers étaient la principale occupation et préoccupation du Christ. Ce jour nous rappelle que nous sommes des instruments de Jésus. Il prolonge ses mains à travers de nos mains. Il prolonge ses pieds à travers de nos piesds. Il Il déploie son regard à travers de notre regard. Il dilate son cœur à travers de notre cœur. A travers nous, Jésus continue à parler, à prier, à guérir, à nourrir... Ce n’est pas un hasard si nous célébrons aujourd’hui la Journée de la Charité qui coïncide avec la fête du Saint-Sacrement ! Chaque eucharistie devrait être un motif pour pratiquer la charité, même si aujourd’hui nous la soulignons d’une manière particulière.

Il y a tant de choses à dire sur « le sacrement de notre foi ! » Ne nous lassons pas de le contempler, de le méditer, d’en approfondir la compréhension et surtout de le faire vivre, comme Jésus l’a proposé à ses disciples, cette nuit où ils ont commencé à être sa Communauté, son Corps. Jésus se met entre nos mains. Il nous met entre les mains les uns des autres. Il nous invite à « nous aimer les uns les autres », Il nous exhorte à « être un » pour que le monde croie.

Nous avons certainement beaucoup à améliorer dans nos célébrations. Ce n’est pas dans des aspects secondaires comme les chants et les danses ! Nous ne devons pas nous demander pourquoi une messe est non seulement obligatoire ou acceptable ; mais aussi nous devons nous convaincre pourquoi une messe est pour nous. Est-ce que cette messe est pour moi ? Nous ne devons pas speculer si nous devons communier dans la main ou dans la bouche, debout ou à genoux... Il faut plutôt nous demander si nous devenons celui que nous recevons ! Il s’agit de la vivre pour que le monde croie. C’est notre défi aujourd’hui et prions pour cela.

PRIERE SCRIPTURAIRE

Seigneur Jésus,
Tu nous demandes d’être ton corps
pour la vie du monde.
Nourris-nous ici et maintenant de ta parole,
de vie, de ton corps et ton sang.
Donne-nous ton corps comme nourriture
et ton sang comme un breuvage de joie,
afin que nous puissions te ressembler davantage
et apprendre de toi à vivre.
Non plus pour nous seuls,
mais pour Dieu et pour nos frères et sœurs.
Fais que nous ayons un seul esprit et un seul cœur,
afin que le monde reconnaisse
que tu vis en nous.
Sois notre Seigneur et notre Sauveur,
maintenant et pour les siècles des siècles.
Marie, cela du Verbe de Kibeho
Prie pour nous. Amen.

P. Jean Bosco Nsengimana Mihigo, msscc.