Dimanche, 29-05-22

29. Dim – B - SEPTIEME DIMANCHE DE PAQUES – ASCENSION - G, C, Pr de l’Ascension (I ou II). 1ère Lecture : Ac 1, 1-11 ; Ps 47 (46), 2-3, 6-7,8-9 ; 2ème Lecture : He 9, 24-28 ; 10, 19-23- Evangile : Lc 24, 46-53. Homélie donnée par l’Abbé Fidèle NSHIMIYIMANA, Prêtre du Diocèse de Cyqngugu.

HOMELIE DE L’ASCENSION, C.

Quarante jours après Pâques, l’Eglise célèbre l’Ascension de Jésus. Jésus est aujourd’hui monté et retourné chez son Père et notre Père.
L’Ascension ou les voyages célestes se retrouvent aussi, en dehors des évangiles, dans la tradition juive. Certains écrits juifs parlent en effet de l’Assomption de Moise, d’Isaïe, d’Esdras…L’Ancien testament fait mention de l’enlèvement céleste d’Hénoch (Gn 5, 24), et d’Elie (2R 2, 11). Selon la Tradition chrétienne, Marie, la Mère de Jésus, fut aussi élevée au Ciel au terme de sa vie terrestre. Jusqu’au troisième siècle av. J.C, les juifs ignoraient la résurrection. La mort était considérée comme la descente au Shéol, la fin de toute espérance (Ps 6,6 ; 115, 17). Dans ce contexte, il est normal que les personnages illustres, qui ont joué un rôle de premier plan dans l’histoire du Salut, ne puissent pas subir la mort. Au terme de leur vie sur terre, Dieu les récompense, il les élève vivants au Ciel pour qu’ils participent à une communion spéciale avec lui.
Cependant, l’Ascension de Jésus revêt des caractéristiques particulières qui la distinguent nettement des voyages célestes ci-dessus. D’abord, Jésus est monté au Ciel après sa mort et sa résurrection ; ensuite son Ascension est accompagnée d’une promesse de retour : il nous reviendra de la même manière qu’il est parti au Ciel (Ac 1,11).
Bienaimés de Dieu, la Fête de l’Ascension de Jésus indique la finalité de la vie de Jésus et celle de chacun de nous : le retour vers le Père. Le Ciel est la destinée finale de Jésus et de chaque chrétien. Mais de quel Ciel s’agit-il ? Au retour d’une expédition dans l’espace, un astronaute déclara : « J’ai été au Ciel, je n’ai pas vu Dieu, donc il n’existe pas ». Fort heureusement, Dieu ne se laisse pas voir aux astronautes qui sillonnent notre ciel géographique, parce que justement, Dieu n’habite pas la voûte céleste qui est au dessus de nos têtes. Le Ciel de Dieu se trouve au cœur de notre monde, là où les gens s’aiment, là où les ennemis d’hier se tendent fraternellement la main, là où règne le pardon…voilà le Ciel où habite Dieu.
C’est ainsi que ceux qui regardaient passivement Jésus monter au Ciel ont été interpellé vivement : « Hommes de Galilée, pourquoi restez-vous ainsi à regarder le ciel ? ». Une interpellation qui vaut la peine. Le Ciel auquel il faut aspirer n’est pas la voûte céleste qui surplombe la terre. Le véritable ciel à regarder et à admirer, c’est le ciel de l’amour et de la paix qui commence là où les hommes sont profondément attachés à Dieu et à sa Parole.
Bienaimés de Dieu, Jésus est allé vers son Père pour nous préparer les places. Mais il est toujours avec nous, dans sa Parole, dans nos prochains, dans les sacrements, spéciale dans l’Eucharistie. Il nous a donné son Corps et son sang. L’Eucharistie que nous recevons est l’avant-goût du banquet céleste. En recevant l’Eucharistie, demandons-lui la grâce de s’attacher à Lui pour qu’un jour Il nous élève chez lui et chez notre Père. Amen.
Abbé Fidèle NSHIMIYIMANA, Prêtre du Diocèse de Cyqngugu.