Dimanche, 26-07-20

26. Dim – Vr – DIX-SEPTIEME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE - G, C, P dominicale - 1e lecture : 1 R 3, 5.7-12 ; Ps 118, 57.72, 76-77, 127-128, 129-130 ; 2e lecture : Rm 8, 28-30 ; Évangile : Mt 13, 44-52. *Donnée par l’Abbé Valens NSABAMUNGU, prêtre du Diocèse de BYUMBA*.

PREMIERE LECTURE - Livre du premier livre des Rois 3, 5. 7-12
En ces jours-là,
A Gabaon, pendant la nuit,
le SEIGNEUR apparut en songe à Salomon.
Il lui dit :
« Demande ce que je dois te donner. »
Salomon répondit : (...)
« SEIGNEUR, mon Dieu, c’est toi qui m’as fait roi,
moi, ton serviteur, à la place de David, mon père :
or, je suis un tout jeune homme,
ne sachant comment se comporter,
et me voilà au milieu du peuple que tu as élu ;
c’est un peuple nombreux,
si nombreux qu’on ne peut ni l’évaluer ni le compter.
Donne à ton serviteur un coeur attentif
pour qu’il sache gouverner ton peuple
et discerner le bien et le mal ;
sans cela gouverner ton peuple qui est si important ? »
Cette demande de Salomon plut au Seigneur,
qui lui dit :
« Puisque c’est cela que tu as demandé,
et non pas de longs jours,
ni la richesse,
ni la mort de tes ennemis,
mais puisque tu as demandé le discernement,
l’art d’être attentif et de gouverner,
je fais ce que tu as demandé :
je te donne un coeur intelligent et sage,
tel que personne n’en a eu avant toi
et que personne n’en aura après toi. »

PSAUME - 118 (119)
Mon partage, Seigneur, je l’ai dit,
c’est d’observer tes paroles.
Mon bonheur, c’est la loi de ta bouche,
plus qu’un monceau d’or ou d’argent.
Que j’aie pour consolation ton amour
selon tes promesses à ton serviteur !
Que vienne à moi ta tendresse et je vivrai :
ta loi fait mon plaisir.
Aussi j’aime tes volontés,
plus que l’or le plus précieux.
Je me règle sur chacun de tes préceptes,
je hais tout chemin de mensonge.
Quelle merveille, tes exigences,
aussi mon âme les garde !
Déchiffrer ta parole illumine
et les simples comprennent.

DEUXIEME LECTURE - Lettre de saint Paul aux Romains - 8, 28 - 30
Frères,
Nous le savons,
quand les hommes aiment Dieu,
lui-même fait tout contribuer à leur bien,
puisqu’ils sont appelés selon le dessein de son amour.
Ceux que, d’avance, il connaissait,
il les a aussi destinés d’avance à être configurés à l’image de son Fils,
pour que ce Fils soit le premier-né d’une multitude de frères.
Ceux qu’il avait destinés d’avance,
il les a aussi appelés ;
ceux qu’il a appelés,
il en a fait des justes ;
et ceux qu’il a rendus justes,
il leur a donné sa gloire.

EVANGILE - selon saint Matthieu 13, 44 - 52
En ce temps-là,
Jésus disait à la foule ces paraboles :
« Le Royaume des cieux est comparable
à un trésor caché dans un champ ;
l’homme qui l’a découvert le cache de nouveau.
Dans sa joie, il va vendre tout ce qu’il possède,
et il achète ce champ.
Ou encore :
Le Royaume des cieux est comparable
à un négociant qui recherche des perles fines.
Ayant trouvé une perle de grande valeur,
il va vendre tout ce qu’il possède,
et il achète la perle.
Le Royaume des cieux est encore comparable
à un filet qu’on jette dans la mer,
et qui ramène toutes sortes de poissons.
Quand il est plein, on le tire sur le rivage,
on s’assied,
on ramasse dans des paniers ce qui est bon,
et on rejette ce qui ne vaut rien.
Ainsi en sera-t-il à la fin du monde :
les anges sortiront pour séparer les méchants du milieu des justes
et les jetteront dans la fournaise :
là il y aura des pleurs et des grincements de dents.
Avez-vous compris tout cela ? Ils lui répondent « Oui ».
Jésus ajouta :
« C’est pourquoi tout scribe
devenu disciple du Royaume des cieux
est comparable à un maître de maison
qui tire de son trésor du neuf et de l’ancien. »

MEDITATION

“Mon partage, Seigneur, je l’ai dit, c’est d’observer tes paroles. Mon bonheur, c’est la loi de ta bouche, plus qu’un monceau d’or ou d’argent” (Ps 118 (119), 57). Voilà les paroles du psalmiste d’aujourd’hui que Salomon a fait siennes (première Lecture). Le bonheur de celui/celle qui aime Dieu, c’est vivre en lui, pratiquer sa loi. Celui-ci habite pleinement le Royaume de Dieu (Evangile). Et celui qui aime Dieu, (Dieu) lui-même fait tout pour contribuer à son bonheur (deuxième Lecture).

Quel est mon bonheur ? A quoi est-ce que j’aspire ? Qu’est-ce qui est important pour moi ? Qui est important pour toi ? Si Dieu me rendait visite comme Il l’a fait à Salomon, que lui demanderais-je pour que je me sente heureux ? La richesse ? La puissance ? Les honneurs ? Le discernement ? La bonne conduite sous la mouvance de l’Esprit Saint ? Nos pensées, nos idées, nos aspirations influencent notre comportement et notre agir.
L’Evangile d’aujourd’hui nous indique en quoi consiste le bonheur : le royaume de Dieu. Et selon Saint Paul, « le Royaume de Dieu n’est pas une affaire de nourriture et de boisson ; il consiste en la justice, la paix et la joie que donne le Saint-Esprit. Recherchons donc ce qui contribue à la paix et nous permet de progresser ensemble dans la foi (Rm 14, 17.19). » Le royaume est plus que les précieuses perles, que l’or, que la gloire de ce monde.

Le roi Salomon a su concilier la gloire de ce monde et la crainte de Dieu. Dès son accession au pouvoir, il a justement recherché ce qui est important : la sagesse qui va avec l’observance de la Loi du Seigneur. « Mon partage, Seigneur, je l’ai dit, c’est d’observer tes paroles. Mon bonheur, c’est la loi de ta bouche, plus qu’un morceau d’or ou d’argent (Ps 118 (119), 57). » Ces mots du psalmiste cadrent bien avec les pensées du jeune monarque. Quand Dieu lui dit : « Demande ce que je dois te donner (1 Rois 3,5). » Salomon répondit : « Donne à ton serviteur un cœur attentif pour qu’il sache gouverner ton peuple et discerner le bien et le mal (1 Rois 3,9). » Cette demande de Salomon plut au Seigneur, qui lui dit : « Puisque c’est cela que tu as demandé, et non pas de longs jours, ni la richesse, ni la mort de tes ennemis, mais puisque tu as demandé le discernement, l’art d’être attentif et de gouverner, je fais ce que tu as demandé : je te donne un cœur intelligent et sage, tel que personne n’en a eu avant toi et que personne n’en aura après toi (1 R 3, 11-12). »
A l’exemple de Salomon, demandons la grâce de savoir discerner ce qui est important. Sachons orienter nos aspirations vers le bien objectif, en laissant de côté nos désirs égoïstes. Dans toutes les fonctions que nous exerçons, sachons préférer le bien universel aux intérêts égoïstes et partisans. Nous serons ainsi parmi les bénis de Dieu, comme saint Paul le dit dans la deuxième lecture : « quand les hommes aiment Dieu, lui-même fait tout contribuer à leur bien (Rm 8, 28). » Demandons le don de discernement pour pouvoir opérer des choix et des décisions justes et objectifs. Amen.

Abbé Valens NSABAMUNGU, prêtre du Diocèse de BYUMBA