Dimanche, 21-01-18

21. Dim-Vr, 3ème Dim. du T.O. - G, C, P dominicale.
1re Lecture : Jon 3, 1-5.10 ; Ps 25 (24), 4-5b, 6-7, 8-9 ;
2e Lecture : 1 Co 7, 29-31 ;
Mc 1,14-20

donnée par Père Jean Bosco NSENGIMANA MIHIGO, Msscc

1re lecture (Jon 3, 1-5.10)
La parole du Seigneur fut adressée de nouveau à Jonas : « Lève-toi, va à Ninive, la grande ville païenne, proclame le message que je te donne sur elle. » Jonas se leva et partit pour Ninive, selon la parole du Seigneur. Or, Ninive était une ville extraordinairement grande : il fallait trois jours pour la traverser. Jonas la parcourut une journée à peine en proclamant : « Encore quarante jours, et Ninive sera détruite ! » Aussitôt, les gens de Ninive crurent en Dieu. Ils annoncèrent un jeûne, et tous, du plus grand au plus petit, prirent des vêtements de deuil. En voyant leur réaction, et comment ils se détournaient de leur conduite mauvaise, Dieu renonça au châtiment dont il les avait menacés.

Psaume responsorial (Ps 24 (25), 4-5ab, 6-7, 8-9)
Fais-nous connaître tes chemins, Seigneur !

Seigneur, enseigne-moi tes voies,
fais-moi connaître ta route.
Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi,
car tu es le Dieu qui me sauve.

Rappelle-toi, Seigneur, ta tendresse,
ton amour qui est de toujours.
Oublie les révoltes, les péchés de ma jeunesse ;
dans ton amour, ne m’oublie pas.

Il est droit, il est bon, le Seigneur,
lui qui montre aux pécheurs le chemin.
Sa justice dirige les humbles,
il enseigne aux humbles son chemin.

Deuxième lecture (1 Co 7, 29-31)
Frères, je dois vous le dire : le temps est limité. Dès lors, que ceux qui ont une femme soient comme s’ils n’avaient pas de femme, ceux qui pleurent, comme s’ils ne pleuraient pas, ceux qui sont heureux, comme s’ils n’étaient pas heureux, ceux qui font des achats, comme s’ils ne possédaient rien, ceux qui tirent profit de ce monde, comme s’ils n’en profitaient pas. Car ce monde tel que nous le voyons est en train de passer.

Evangile (Mc 1, 14-20)
Après l’arrestation de Jean-Baptiste, Jésus partit pour la Galilée proclamer la Bonne Nouvelle de Dieu ; il disait : « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle. » Passant au bord du lac de Galilée, il vit Simon et son frère André en train de jeter leurs filets : c’étaient des pêcheurs. Jésus leur dit : « Venez derrière moi. Je ferai de vous des pêcheurs d’hommes. » Aussitôt, laissant là leurs filets, ils le suivirent. Un peu plus loin, Jésus vit Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient aussi dans leur barque et préparaient leurs filets. Jésus les appela aussitôt. Alors, laissant dans la barque leur père avec ses ouvriers, ils partirent derrière lui.

COMMENTAIRE ET MÉDITATION : Les temps sont accomplis

Les quatre lectures de la liturgie de ce troisième dimanche du temps ordinaire, année « B », sont traversées par une urgence qui passe par la conversion et la foi à la Bonne nouvelle afin de vivre selon les exigences du royaume de Dieu. « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle. » (Mc 1,15). Autrement dit, l’époque d’une longue attente est arrivée à son terme. L’ère nouvelle a commencé. Tous renaissent de nouveau. Il y a de l’espérance parce que Dieu vient en personne pour exercer son pouvoir sur notre terre. Toutefois, il ne vient pas régner à l’instar des dirigeants ordinaires qui briguent les places à travers un honteux clientélisme ou magouille politicienne, en passant par des crapuleuses tricheries ou mensonges patents, en utilisant des armes ou en liquidant des possibles ou supposés opposants… Dieu propose son règne à travers Jésus doux et humble de cœur. Devant une pareille invitation, l’on ne peut que se convertir, accepter que le Seigneur règne sur la terre comme il en est dans le ciel (Mt 6,2). Nous devons accueillir dans la foi et dans l’humilité ce projet qui transparaît dans les lectures que nous allons méditer l’un après l’autre.
La première lecture (Jon 3, 1-5.10) nous raconte que Jonas aurait parcouru en une journée la grande ville païenne de Ninive. Il proclamait que cette cité sera détruite si ces habitants refuseraient de se convertir dans les plus brefs délais. Le texte a un contenu plus simple qui peut être interprété en accordant l’importance à la prédication prophétique qui aboutit à son objectif parce que la ville se repent. Comme réponse au message du prophète Jonas, les habitants de Ninive « annoncèrent un jeûne, et tous, du plus grand au plus petit, prirent des vêtements de deuil. »
Toutefois, pour les auditeurs ayant atteint une maturité chrétienne suffisante, cette lecture est inquiétante pour ne pas dire inacceptable. En effet, l’ensemble de ce qu’elle exprime fait partie d’un cadre de compréhension non viable aujourd’hui. Elle s’imagine, un Dieu au-dessus de tout qui est comme un grand roi. Un dictateur qui envoie son messager pour prêcher un discours d’un retour à l’ordre établi sous peine de ne pas avoir une punition sévère. Cette mission, auparavant, ne pouvait pas atteindre son objectif étant donné que le prophète n’a pas voulu aller prêcher. Cependant, maintenant qu’il est forcé d’y aller et que les Ninivites accueillent positivement son message, « en voyant leur réaction, et comment ils se détournaient de leur conduite mauvaise, Dieu renonça au châtiment dont il les avait menacés.
Dieu s’est donc repenti de la catastrophe avec laquelle il avait menacé la ville de Ninive. Il n’a pas exécuté sa sentence. Cette image d’un dieu au-dessus de tout, un dieu qui prend des décisions d’envoyer des messagers, un dieu qui force ses messagers d’aller bon gré malgré leur volonté est désormais révolue. En plus la conception d’une divinité qui se regrette et se repend de la catastrophe avec laquelle il avait menacé une ville est purement et simplement humaine, très humaine, trop humaine...
C’est clairement contre "l’anthropomorphisme" que nous devons être avertis. Dieu n’est pas un Dieu qui est là, en haut, là-bas..., il ne force personne ni en l’envoyant faire ce que la personne n’eut pas nié à l’instant à la conversion forcée. Le Dieu que Jésus nous a révélé ne menace personne. Il ne regrette pas. Dieu c’est vraiment un mystère qui ne peut être réduit à une image ou une imagination anthropomorphique.
Par ailleurs, les Ninivites du récit de Jonas sont des gens très coupables comme nous aujourd’hui. Leur perversion était tellement insupportable de tel sorte que, selon une formule habituelle dans la Bible pour ce que l’on pourrait appeler les cas graves, leur « méchanceté » a dû « montée » jusqu’à Dieu (Cfr Gen. 18,20 et Jo 1,2). Pourtant, dès le premier geste de conversion, l’hagiographe nous révèle que Dieu leur avait accordé son pardon. Bref rien n’est perdu ni pour nous ni pour Dieu. L’on peut toujours changer de conduite. Personne n’est jamais définitivement condamnée. Il suffit de se revenir vers le Seigneur, de faire demi-tour et retourner vers la miséricorde de Dieu.
Le psaume responsorial (Ps 24 (25), 4-5ab, 6-7, 8-9) exprime une prière d’un pécheur qui désire changer de chemin. Il veut se convertir ! Confiant dans la miséricorde de Dieu, le psalmiste demande à Yahvé de lui « enseigner ses voies, de lui faire connaître sa route, de lui montrer son chemin ». Par cette triple insistance, témoigne-t-il qu’il n’attend qu’un signe pour prendre le nouveau départ. L’auteur de ce psaume sait bien, que face à l’indéfectible alliance de Dieu, le peuple a multiplié les infidélités. Néanmoins, il ose faire cette prière « pardonne ma faute, elle est grande ! » Puisque Dieu demeure celui qui aime et pardonne, comment ne pas lui demander qu’il oublie nos révoltes et qu’il se rappelle de sa tendresse ? N’est-ce pas que c’est en cela que consiste la conversion : cesser de nous regarder nous-mêmes, pour nous tourner vers Dieu ?

Une telle conversion est une urgence pour toutes les époques. C’est donc sans raison que saint Paul, à travers sa seconde lettre aux Corinthiens (1 Co 7, 29-31), rappelle à tous les chrétiens que « le temps est limité, car ce monde tel que nous le voyons est en train de passer. » En d’autres termes : demeurons libres de toute attache afin d’être prêts à changer à chaque instant.
« Le temps est limité » en terme de navigation, cela veut dire que le temps à carguer ses voiles est arrivé. Cette image est suggestive : quand un bateau parvient en vue du port, au terme de son voyage, il cargue ses voiles, c’est-à-dire qu’il les replie pour entrer dans le port. Paul se représente l’humanité comme un bateau au terme de son voyage. Si l’arrivée au port est imminente, c’est-à-dire à la fois proche et certaine, les navigateurs doivent être prêts à plier les voiles. En empruntant un autre domaine, à l’instar des commentateurs sportifs, nous pouvons dire que nous sommes sur la dernière ligne droite et par conséquent, nous devons augmenter la vitesse. Ceci nous permet de comprendre le sens de la dernière phrase qui est la conséquence évidente de la première : si l’humanité est parvenue au terme de sa course, « ce monde tel que nous le voyons est en train de passer ». Nous sommes au seuil d’un monde nouveau.
« Ce monde tel que nous le voyons est en train de passer ». Autrement dit, le monde nouveau en train de naître. Ce n’est pas d’abord une leçon de morale, mais une invitation à se réjouir : la Bonne Nouvelle de l’imminence du Royaume est la même pour tous, riches ou pauvres, mariés ou non. Ensuite, Paul cherche à rassurer ses lecteurs quant à leur manière de vivre : il ne s’agit pas de quitter sa femme, si on en a une, mais de vivre désormais toutes les réalités de notre vie quotidienne dans la perspective du monde nouveau.
Nous sommes dans une perspective à la fois proche et certaine. La conversion concerne ici notre regard sur le monde. En changeant la manière dont nous regardons le monde et tous le monde, du coup, toute notre manière de vivre sera changée. Le monde présent et le monde à venir ne se succèdent pas uniquement comme deux phases distinctes de l’histoire. Il s’agit plutôt de deux manières de vivre les mêmes réalités. Il est question de deux manières : soit la manière païenne, soit la manière chrétienne. Nous pouvons vivre selon la manière d’Adam ou selon la manière du Christ. Tout compte fait, la conversion, pour nous, chrétiens postmodernes, consiste à vire d’une manière extraordinaire une vie ordinaire. Selon les mots de Monseigneur Coffy « les Chrétiens ne vivent pas une autre vie que la vie ordinaire, ils vivent autrement la vie ordinaire. »
Le crescendo de la conversion au fil des lectures de ce troisième dimanche culmine dans l’Evangile (Mc 1, 14-20). Chaque évangéliste a son style propre. Chacun a son charisme personnel qu’il utilise pour raconter sa rencontre avec le Seigneur. Saint Marc nous transmet le témoignage de l’apôtre Pierre, qui ne nous livre pas de grandes considérations théologiques, mais nous partage le choc existentiel de son cheminement avec celui qui allait devenir son Maître. En attendant qu’il le reconnaisse comme le Christ (Mc 8,29), puis comme son Seigneur et son Dieu (Jn 20,28 et Ac 2, 14-36), Pierre doit se mettre en chemin derrière le Christ. Il doit se mettre à l’école des disciples en suivant le Christ et en marchant derrière Lui.

C’est à ce même itinéraire que nous sommes invités en tant que lecteurs de cet évangile. Aussi resterons-nous tout proches de la parole de l’Evangile, en demandant la grâce de pouvoir faire, nous aussi, cette même rencontre bouleversante qui change notre vie. D’après l’évangéliste, Jean le Baptiste est arrêté ; il n’est pas prudent de rester en Judée. Jésus rentre dans sa Galilée natale. Il va centrer son activité sur les bords du lac de Génésareth, plus précisément sur la rive nord-ouest. C’est là, dans ce cadre paradisiaque, que commence l’histoire de notre salut. La Galilée des nations est le lieu privilégié de l’activité de Jésus. D’après saint Marc, il ne la quittera que pour vivre sa Passion à Jérusalem. Puis au matin de Pâques, c’est à nouveau dans cette région ouverte sur le monde, que le Ressuscité donnera rendez-vous à ses disciples (Mc 16, 7).

La péricope de l’évangéliste de ce jour précise d’amblée que la proclamation faite par Jésus est une « Bonne Nouvelle » venant de la part « de Dieu ». Le résumé de sa prédication se transmet en deux sentences. La première éveille l’attention : « Les temps (kairos) sont accomplis », c’est-à-dire le temps de l’attente est terminé, le bon moment, l’heureux de l’événement que vous attendiez, est enfin arrivé. « Le Règne de Dieu est tout proche. » Voilà le message de grâce que Jésus est venu apporter aux hommes : la Basileia tou Theou s’est approchée de l’humanité. L’accès au Royaume dont l’homme se trouvait exclu par son détournement en se cachant par peur de se laisser voir par Dieu (Gen 3, 10), lui est à nouveau offert.
La seconde sentence tire les conséquences de cet événement sous forme de deux verbes actifs qui représentent le programme à réaliser pour accéder à cette réalité divine : « Convertissez-vous » ; ou encore : « tournez-vous vers la réalité nouvelle qui s’annonce, fût-ce au prix de ruptures avec le monde ancien, voué à disparaître ». Puis « croyez à la Bonne Nouvelle » ; s’il s’agit de « croire », c’est donc que la venue du Règne, ne s’impose pas avec l’évidence d’une réalité sensible. Il faudra discerner son avènement aux signes que Jésus en donne. C’est à cette condition que l’on pourra adhérer à la nouveauté radicale qui s’annonce dans le secret. Ce qui suppose de se tenir à proximité du Maître, de l’écouter, de l’observer, d’épier ses moindres faits et gestes. Afin de ne pas gâcher cette occasion unique de réintégrer le dessein de Dieu au-delà de la fracture causée par le refus de Dieu, il n’y a pas de temps à perdre, car « il est limité » (Cfr 2nd lect.).
Aussi, sans transition, Saint Marc nous invite-t-il à emboîter le pas au Rabbi qui commence sa vie itinérante. Sa première initiative consiste à former le noyau du futur groupe de ses disciples. Première surprise, contrairement à la tradition, c’est le Maître qui appelle ses disciples. De plus, il ne les choisit pas dans le cercle des scribes ou autres spécialistes de la Loi qui résident à Jérusalem, mais parmi les pécheurs du lac de Galilée. La sobriété du style du premier Evangile souligne le caractère paradoxal de la situation : un homme passe sur le « bord du lac de Galilée », il appelle deux pêcheurs « en train de jeter leurs filets », il leur intime brièvement de le suivre et en leur faisant une vague promesse dont le lecteur - comme sans doute les pêcheurs - se demande ce qu’elle veut dire « Je ferai de vous des pêcheurs d’hommes. » Rien ne nous est dit sur une éventuelle rencontre préalable entre les personnages, ni sur les sentiments des appelés ; nous savons seulement qu’« aussitôt, laissant là leurs filets, ils le suivirent ».
Sans doute ce comportement illustre l’attitude que nous sommes tous appelés à adopter en réponse à l’annonce faite au verset précédent : la conversion ne consiste pas d’abord en œuvres ascétiques, mais dans la promptitude à suivre celui qui, chemin faisant, va nous révéler le visage du Père. Le verset suivant est construit dans un stricte parallélisme à celui que nous venons de lire : Jésus passe, il voit deux frères préparant leurs filets pour la pêche, il les appelle et, « aussitôt », ceux-ci tout comme leurs collègues, « partent derrière lui, laissant dans la barque leur père avec ses ouvriers. »
Qui sont ces hommes ? Nous le découvrirons progressivement. Pour le moment, nous connaissons déjà leur nom. Il s’agit de Simon et son frère André, de Jacques fils de Zébédée et Jean son frère. André sera plus discret dans la suite du récit de Marc mais les trois autres constitueront le noyau du groupe des disciples qui seront tout près de leur maître. Ce dernier leur attribuera un rôle particulier dans la vie et dans la mission du reste du groupe. Mais tous les Douze et ceux qui tout au long de l’histoire entendront l’appel du Seigneur et lui emboîteront le pas, auront à « se lever et à partir » à sa suite (1ère lect.). Avons-nous encore une telle disponibilité ? La seconde lecture peut nous aider à répondre à cette question là où elle nous propose un examen de conscience sur la manière dont nous réagissons aux événements qui nous affectent. Saint Paul nous questionne sur notre attachement aux biens de ce monde, voir sur nos relations avec nos proches : « Tout est à vous, mais vous êtes au Christ » (1 Co 3, 22-23).
L’appel des premiers disciples constitue l’action inaugurale du ministère public de Jésus, qui résume toute sa mission : Notre-Seigneur nous appele à sa suite pour nous arracher à « ce monde qui est en train de passer » (2nd lect.). Il veut conduire nos pas au chemin d’éternité. Le chrétien se définit avant tout comme un disciple du Christ. Or celui qui met toute sa vie dans le rayonnement de sa lumière, en se nourrissant de son Pain eucharistique, afin de lui être configuré dans une existence semblable à la sienne, ne peut pas être autrement. C’est une personne convertie. Il vit dans l’accomplissement des temps et dans l’urgence du royaume.
Une telle urgence, nous convoque à la révision de notre identité et vocation comme chrétiens. Souvent nous pensons qu’être chrétien consisterait à ratifier les articles du credo, à accepter sans faille tous les dogmes et toutes les propositions que l’Église nous enseigne. C’est ainsi que quelques fois, nous oublions que ce qui est essentiel n’est pas dans les pratiques extérieures ni dans la connaissance par cœurs des préceptes. Puissions ouvrir notre cœur et notre vie pour qu’il y ait une rencontre personnelle avec le plan de Dieu, un engagement au service de son projet et de la cause de Jésus. Puisse notre foi se transformer en une amitié profonde avec Jésus, une option vitale et passionnée pour la cause du plan de Dieu et de l’instauration de son règne comme la seule raison d’être de notre vie chrétienne !

Prière scripturaire
« “Dirige-moi Seigneur, par ta vérité, enseigne-moi, car tu es le Dieu qui me sauve. Oublie les révoltes, les péchés de ma jeunesse” (Ps 24), et accorde-moi la force d’une sincère conversion. Fais que j’entende ta voix qui m’appelle : “Viens derrière moi ; je ferai de toi un pêcheur d’hommes”. Donne-moi de discerner la présence de ton Règne au milieu de notre monde.

Père Jean Bosco NSENGIMANA MIHIGO, Msscc