SNAF

SNAF -Le Secrétariat National d’Action Familiale

Date de création : 1985
B.P. 3258 Kigali
Tél. Bureau : (+250) 788659246
Tél. Directrice : (+250) 783247507
E-mail : actionfamiliale.rda@gmail.com ou ubusugirewingo@yahoo.fr
Directrice : Sœur Agnès UWIMANA

Une des structures dont la compétence relève directement de la commission Episcopale pour la Famille. Cette structure est service de l’Action Familiale Rwandaise.
Définition et mission du service d’Action Familiale Rwandaise (AFR)

L’Action Familiale Rwandaise (AFR) est un service de l’Eglise Catholique du Rwanda en faveur de la famille.
Elle a pour mission d’éducation aux valeurs fondamentales du mariage et de la famille, information et transmission des connaissances relatives aux méthodes naturelles de régulation des naissances et formation des couples qui le veulent à l’utilisation des méthodes naturelles.

Bref historique

Ce service a été mis en place officiellement en 1985, mais en réalité ses débuts se situent en 1978, à la suite d’un Congrès organisé à Melbourne (en Australie) pour la célébration du 10eme anniversaire de l’Encyclique " Humanae Vitae" de sa Sainteté le Pape Paul VI.
Lors de ce congrès, le Père Henri Hoser, des Pères Pallottins et médecin (actuellement Archevêque de Walsovie Pologue), faisait partie de la délégation envoyée par le gouvernement rwandais à ce Congres. Il a suivi avec intérêt l’expérience des BILLINGS, sur une méthode naturelle qu’ils avaient mis au point, à savoir, « la méthode d’ovulation » appelée communément « méthode BILLINGS’’.

Dès son retour, dans le souci d’offrir aux couples qui le veulent une alternative à la contraception, le Père Hoser a mis en place les modalités d’offre de la méthode Billings au Centre Médico – Social de Gikondo pour lequel il était Directeur. Cette expérience n’a pas tardée à se répandre, elle a gagné de plus en plus du terrain.

En 1985, suite à la pression du gouvernement qui demandait à toutes les confessions religieuses de contribuer à la solution du problème démographique du pays, la Conférence Episcopale du Rwanda, a demandé au Père Hoser d’étendre son expérience à tout le pays, ainsi fut mis en place le service National d’Action Familiale.
En 1994, l’Action Familiale Rwandaise a perdu presque la totalité de son personnel à tous les niveaux, les acquis et les efforts de plusieurs années ont été anéantis.
A partir de 2000 les activités de relance de fonctionnement ont été entreprises, mais très lentement : le manque de moyens financiers et humains et le contexte socio-économique du pays constituaient des obstacles majeurs.
- Succession dans la direction de l’Action familiale
De 1985 au 2017 : Père Hoser – Mlle Thérèse NYIRABUKEYE – Mlle Odette UMULISA – Sœur Agnès UWIMANA.
1. Structure et fonctionnement

Le service d’Action familiale fonctionne à travers la structure suivante  :
Au niveau des paroisses et des formations sanitaires : il y a le Service Local d’Action Familiale (SLAF). C’est à ce niveau que les couples sont accueillis et suivis. Une paroisse peut avoir plusieurs SLAF. Celle ou celui qui prend en charge les activités du SLAF est appelée « éducatrice » quand il s’agit d’une femme seule ou « couple éducateur ».

Au niveau des diocèses  : il y a le Centre Régional d’Action Familiale (CRAF).
Un diocèse peut avoir plusieurs CRAF. Les activités du CRAF sont prises en charge par une personne appelée « formatrice », dont le rôle est de recruter, former et encadrer les éducateurs de sa région et faire connaître les objectifs de l’Action Familiale dans son milieu.

Au niveau national  : il y a le Secrétariat National d’Action Familiale (SNAF) qui relève de la Conférence Episcopale par le biais de sa Commission pour la Famille.
Elle a comme tâche d’assurer la formation tant théorique que pratique des responsables des Centres Régionaux d’Action Familiale, de superviser et de coordonner les activités au niveau de tous les diocèses.

2. Les différentes méthodes de planification familiale naturelle :

- Méthode de la glaire cervicale
- Méthode de deux jours (MDJ)
- Méthode de la palpation du col utérin
- Méthode de la température basale
- Méthode sympto-thermique
- Méthode des Jours Fixes (MJF)
- Méthode a indices combinés
- Méthode de l’Allaitement Maternel et de l’Aménorrhée (MAMA)

Bénéficiaires
Les bénéficiaires directs des activités menées par l’Action Familiale Rwandaise sont :
• Les couples en âge de procréer
• Les fiancés
• Les jeunes

I. Etat actuel du service :
Au niveau du SNAF il y a 4 services à savoir :
Administration et finances : Le service d’administration et finance est composé par la direction et le service du secrétariat et comptabilité. Il assure la coordination des activités du SNAF et s’occupe aussi de la mobilisation et de la gestion saine des fonds afin de permettre le fonctionnement de l’ensemble du SNAF.
Il veille à la bonne collaboration entre le SNAF et les autres commissions et services de la CEPR ainsi que d’autres acteurs intervenant dans le domaine de la pastorale familiale et la planification familiale naturelle.
Information -Education-Communication (IEC) :
Ce service englobe les activités ayant trait à l’information et la sensibilisation des différentes catégories de la population au sujet des valeurs du mariage et de la famille ainsi que les méthodes naturelles de régulation des naissances.
Depuis 2009, une émission hebdomadaire, de 30 minutes, est diffusée sur les ondes de Radio Maria Rwanda. L’émission est intitulée « Urugo ruhire ». Elle est radiodiffusée chaque samedi à 20h 15 et dimanche à 15h 30.
II. Formation :
D’après les objectifs de l’Action Familiale Rwandaise et sa mission, l’enseignement des méthodes naturelles de régulation des naissances exige de la part des formateurs et des éducateurs les connaissances et les compétences professionnelles. Avant de débuter leur travail, ils suivent un programme de formation initiale qui porte sur les valeurs du mariage, les fondements des méthodes naturelles de régulation des naissances et l’enseignement de ces méthodes. Il s’agit d’une formation théorique et un entrainement pratique sur terrain.
Une fois la formation initiale achevée, les formateurs et les éducateurs bénéficient d’une formation continue pour renforcer les compétences acquises lors de la formation initiale. Le même service de formation s’en occupe.
- La supervision formative
A travers les visites, le SNAF attache une grande importance à la supervision des activités de la formatrice car elle permet d’évaluer l’impact de la formation reçue et la qualité des services offerts aux bénéficiaires (éducateurs et couples). Les compétences des éducateurs dépendent des performances des formateurs. Une bonne supervision facilite une amélioration de la qualité des services offerts aux couples.
La supervision bien faite permet de dégager les points forts mais aussi les points faibles afin d’améliorer la qualité du service.
La collecte et l’exploitation des données quantitatives et qualitatives
- Données quantitatives

Le système de collecte des données mis en place permet de connaître et de rapporter la qualité de prestation des services, la motivation des utilisateurs et les résultats quantitatifs pour les analyser.

Chaque mois, les données statistiques sont collectées par les Services Locaux d’Action Familiale(SLAF) puis envoyés dans les CRAF qui à leur tour les envoient aux SNAF.
- Données qualitatives

Les données qualitatives permettent de mesurer l’impact du programme d’Action Familiale dans la vie du couple, celle de la famille et son entourage. Cependant les témoignages des couples sont encourageants :
- La bonne entente (l’harmonie) règne au sein des familles dont les couples ont suivi et appliqué continuellement la formation dispensée par l’Action Familiale Rwandaise. Il n’y a plus de violence.
- La communication entre les conjoints et entre les parents et leurs enfants a été renforcée.
- Les couples dont les femmes avaient connu des effets secondaires des contraceptions hormonales ont beaucoup apprécié les méthodes naturelles car elles n’ont aucun effet sur leur santé.
- Ils ont appris et apprécié l’anatomie et la physiologie de l’appareil reproducteur de l’homme et de la femme. La femme est respectée dans sa nature.
- Ils témoignent également de l’amélioration des conditions de vie à travers la gestion saine des biens de la famille.
Situation de la mise en place des services au niveau des diocèses/paroisses

Diocese Nombre de formatrices/CRAFTNombre de paroisses Nombre de paroisses ayant le service Nombre d’éducateurs
CYANGUGU 3 18 12 19
GIKONGORO 1 14 10 10
BUTARE 2 26 21 31
KABGAYI 1 29 8 12
KIGALI 2 30 11 18
KIBUNGO 1 18 11 14
BYUMBA 2 20 17 26
RUHENGERI 2 13 11 14
NYUNDO 3 25 10 10
TOTAL 16 193 111 154

Les défis :
- Il y a toujours l’incertitude dans la planification du budget annuel du SNAF car il dépend presque en totalité de la générosité des bailleurs extérieurs.
- Les visites de supervision sont moins nombreuses et ne sont pas rapprochées par rapport aux besoins des formatrices. Cela est dû au nombre élevé des formatrices par rapport aux superviseurs du SNAF.
- Manque de moyens financiers au niveau des diocèses. Cela paralyse les descentes régulières au niveau des paroisses et occasionne un mauvais suivi des couples. Les conséquences fâcheuses qui résultent du mauvais suivi sont : abandons set grossesses non planifiées.
- Certaines formatrices diocésaines sont sollicitées à faire d’autres activités et ne disposent pas de temps suffisant pour assurer de manière adéquate le suivi des éducateurs sur terrain.
- Les visites sont généralement très fatigantes en certains endroits les plus éloignés : pertes de temps en transport en commun, transport en moto de longs trajets, de temps en temps transport douteux, ...

Perspectives
• Accroitre le nombre de formateurs/superviseurs au niveau du SNAF
• Avoir le canal bien précis de mobilisation de fonds.
• Redéfinir les modalités pratiques de transmission des données mensuelles pour les acheminer à l’échelon supérieur à temps (MINISANTE via Caritas).