Dimanche, 27-11-22

27. Dim-VI- Premier Dimanche de l’Avent (année A) –C, PAv I, -Grands Lacs : Prières pour la Paix 27 – 1ère Lecture : Is2, 1-5 ; Ps 24 (25), 4-5ab, 8-9, 10.14 ; 2ème Lecture : Rm13, 11-14a Évangile  : Mt 24, 37-44.

PREMIERE LECTURE - livre du prophète Isaïe 2, 1 - 5
1 Parole d’Isaïe,
– ce qu’il a vu au sujet de Juda et de Jérusalem.
2 Il arrivera dans les derniers jours que la montagne de la maison du SEIGNEUR
se tiendra plus haut que les monts,
s’élèvera au-dessus des collines.
Vers elle afflueront toutes les nations
3 et viendront des peuples nombreux.
Ils diront : « Venez !
montons à la montagne du SEIGNEUR,
à la maison du Dieu de Jacob !
Qu’il nous enseigne ses chemins,
et nous irons par ses sentiers. »
Oui, la loi sortira de Sion,
et de Jérusalem, la parole du SEIGNEUR.
4 Il sera juge entre les nations
et l’arbitre de peuples nombreux.
De leurs épées, ils forgeront des socs,
et de leurs lances, des faucilles.
Jamais nation contre nation
ne lèvera l’épée ;
ils n’apprendront plus la guerre.
5 Venez, maison de Jacob !
Marchons à la lumière du SEIGNEUR.

PSAUME - 1211 (122), 1-9
1 Quelle joie quand on m’a dit :
« Nous irons à la maison du SEIGNEUR ! »
2 Maintenant notre marche prend fin
devant tes portes, Jérusalem !
3 Jérusalem, te voici dans tes murs :
ville où tout ensemble ne fait qu’un.
4 C’est là que montent les tribus,
les tribus du SEIGNEUR.
C’est là qu’Israël doit rendre grâce
au nom du SEIGNEUR.
5 C’est là le siège du droit,
le siège de la maison de David.
6 Appelez le bonheur sur Jérusalem :
« Paix à ceux qui t’aiment !
7 Que la paix règne dans tes murs,
le bonheur dans tes palais ! »
8 A cause de mes frères et de mes proches,
je dirai : « Paix sur toi ! »
9 A cause de la maison du SEIGNEUR notre Dieu,
je désire ton bien.

DEUXIEME LECTURE - lettre de Saint Paul aux Romains 13, 11-14
Frères,
11 vous le savez : c’est le moment,
l’heure est déjà venue de sortir de votre sommeil.
Car le salut est plus près de nous maintenant
qu’à l’époque où nous sommes devenus croyants.
12 La nuit est bientôt finie,
le jour est tout proche.
Rejetons les œuvres des ténèbres,
revêtons-nous des armes de la lumière.
13 Conduisons-nous honnêtement,
comme on le fait en plein jour,
sans orgies ni beuveries,
sans luxure ni débauches,
sans rivalité ni jalousie,
14 mais revêtez-vous du Seigneur Jésus Christ.

EVANGILE - selon Saint Matthieu 24, 37-44
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
37 « Comme il en fut aux jours de Noé,
ainsi en sera-t-il lors de la venue du Fils de l’homme.
38 En ces jours-là, avant le déluge,
on mangeait et on buvait, on prenait femme et on prenait mari,
jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ;
39 les gens ne se sont doutés de rien,
jusqu’à ce que survienne le déluge qui les a tous engloutis :
telle sera aussi la venue du Fils de l’homme.
40 Alors deux hommes seront aux champs :
l’un sera pris, l’autre laissé.
41 Deux femmes seront au moulin en train de moudre :
l’une sera prise, l’autre laissée.
42 Veillez donc,
car vous ne savez pas quel jour
votre Seigneur vient.
43 Comprenez-le bien :
si le maître de maison
avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait,
il aurait veillé
et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison.
44 Tenez-vous donc prêts, vous aussi :
c’est à l’heure où vous n’y penserez pas
que le Fils de l’homme viendra. »

MEDITATION

Chers frères et sœurs,

Ce dimanche nous introduit dans le temps liturgique fort de l’Avent. L’Avent est un temps liturgique de quatre semaines qui nous préparent à la naissance de Jésus. Il est déjà venu il y a plus de 2000 ans, dans un village de Judée, à Bethléem. Aujourd’hui, il vient dans notre vie (ta vie), dans ta famille, dans notre (ton) lieu de travail, si nous lui ouvrons notre (tu lui ouvre ton) cœur. Il viendra aussi, au dernier jour, juger les vivants et les morts ( 2Tm 4, 1). Les lectures d’aujourd’hui reviennent sur l’attente (Evangile et la deuxième lecture) et la paix messianique (1ère lecture) que Jésus (le Messie) nous apporte.

Cette paix se traduira par l’entente entre les peuples : « Jamais nation contre nation
ne lèvera l’épée ; ils n’apprendront plus la guerre (Is 2, 4b). » Nous attendons toujours cet avènement de la paix messianique. Le Christ, le Messie, apporte cette paix en supprimant les limites entre les gens. Dans ce sens, saint Paul nous dit que Jésus a rassemblé juifs et païens, circoncis et incirconcis, esclaves et hommes libres ; en sa personne il a tué la haine (Ep 2, 13-18). Jésus est le Prince de la paix. Il est venu réconcilié les humains et rétablir leur relation avec le Père. Que ce message de paix résonne dans les oreilles des responsables politiques des pays en guerre Jusqu’à maintenant, les nations n’ont pas encore accueilli ce message de Jésus, le Prince de la Paix. Que la venue du Christ ravive dans les cœurs des croyants la recherche de la paix.

En effet, l’attente du retour du Seigneur polarise l’attention de l’Eglise et nourrit sa prière. L’attente du chrétien n’est pas une attitude passive, une démission par rapport au monde. Il s’agit plutôt pour lui, d’aller avec courage sur les chemins de la justice à la rencontre du Seigneur. Jésus nous dit dans l’Evangile d’aujourd’hui : « Veillez donc, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient », et « Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra (Mt 24, 42.44), » Or veiller toute la nuit demande beaucoup d’endurance.

Saint Paul, dans le même ordre d’idée, dans la deuxième lecture, nous invite à être attentifs, à romper la routine en ces termes : « C’est le moment, l’heure est déjà venue de sortir de votre sommeil (Rm 13, 11). » Ici le sommeil symbolise la passivité, la paresse, la facilité, la légéreté, la dispersion. L’opposé de sommeiller c’est être actif, avoir du courage, de la rigueur, être sérieux, être vigilant. Rester éveiller c’est se laisser conduire par l’Esprit Saint. Les fruits de l’Esprit Saint sont l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté la fidélité, la douceur, la tempérance (Ga 5,22). Sommeiller dans la vie chrétienne renvoie à se laisser conduire par les œuvres de la chair : l’idôlatrie, les querelles, les jalousies, les disputes, les divisions, les sectes (Ga 5, 20.) Sortir du sommeil c’est veiller, c’est mener une vie chrétienne digne ; c’est être prêt au jour du retour du Christ. Ainsi la venue du jour du Seigneur ne nous surprendra pas.

Jésus nous appelle justement à être attentifs pour ne pas être surpris comme les gens de l’époque de Noé (Mt 24, 37-38). Ils étaient accaparés par les préoccupations de la vie quotidienne, accaparés par les affaires, accaparés par la quête du bonheur instantannée, accaparés par la construction du paradis terrestre sans Dieu. Soyons nous autres vigilants pour que le moment présent ne nous fasse pas oublier l’amour du prochain et la louange au Seigneur. Comme un veilleur guette l’aurore (Ps 129,6) comme les yeux de la servante sont fixés sur la main de sa maitresse (Ps 123,2), aussi attendons-nous le retour du Seigneur Jésus Christ.

L’attente du chrétien est une fidélité dans la foi et un combat, dont le protagoniste est le Christ en nous. Notre attente se nourrit déjà de la présence du Seigneur dans l’Eucharistie. C’est par elle que patiemment Dieu forme dès maintenant à travers la vie de ce monde l’amour dont nous l’aimerons éternnellement.
Chers frères et sœurs, que Jésus nous trouve nets et irréprochables dans la paix (1Th 5, 23) Bon et fructueux temps de l’Avent. Belle marche vers Noël !

Abbé Valens NSABAMUNGU, prêtre du Diocèse de BYUMBA