Dimanche, 17-07-22

17.Dim. – Vr - SEIZIEME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE - G, C, Préf. dominicale, 1ère Lecture : Gn 18, 1-10a ; Ps 15 (14), 2-3a, 3bc-4ab, 4d-5 ; 2ème Lecture : Col 1, 24-28 ; Évangile : Lc 10, 38-42. Homélie donnée par l’Abbé Fidèle NSHIMIYIMANA, Prêtre du Diocèse de Cyangugu .

PREMIERE LECTURE - Livre de la Genèse 18,1-10a

En ces jours-là,
1 aux chênes de Mambré, le SEIGNEUR apparut à Abraham,
qui était assis à l’entrée de la tente.
C’était l’heure la plus chaude du jour.
2 Abraham leva les yeux,
et il vit trois hommes qui se tenaient debout près de lui.
Dès qu’il les vit, il courut à leur rencontre depuis l’entrée de la tente
et se prosterna jusqu’à terre.
Il dit :
3 « Mon seigneur, si j’ai pu trouver grâce à tes yeux,
ne passe pas sans t’arrêter près de ton serviteur.
4 Permettez que l’on vous apporte un peu d’eau,
vous vous laverez les pieds,
et vous vous étendrez sous cet arbre.
5 Je vais chercher de quoi manger,
et vous reprendrez des forces avant d’aller plus loin,
puisque vous êtes passés près de votre serviteur ! »
Ils répondirent :
« Fais comme tu l’as dit. »
6 Abraham se hâta d’aller trouver Sara dans sa tente,
et il dit :
« Prends vite trois grandes mesures de fleur de farine,
pétris la pâte et fais des galettes. »
7 Puis Abraham courut au troupeau,
il prit un veau gras et tendre,
et le donna à un serviteur, qui se hâta de le préparer.
8 Il prit du fromage blanc, du lait,
le veau que l’on avait apprêté,
et les déposa devant eux ;
il se tenait debout près d’eux, sous l’arbre,
pendant qu’ils mangeaient.
9 Ils lui demandèrent :
« Où est Sara, ta femme ? »
Il répondit :
« Elle est à l’intérieur de la tente. »
10 Le voyageur reprit :
« Je reviendrai chez toi au temps fixé pour la naissance,
et à ce moment-là, Sara, ta femme, aura un fils. »

PSAUME - 14 (15),1a.2-3a,3bc-4ab,4d-5

1 SEIGNEUR, qui séjournera sous ta tente ?
2 Celui qui se conduit parfaitement,
qui agit avec justice
et dit la vérité selon son coeur.
3 Il met un frein à sa langue.

Il ne fait pas de tort à son frère
et n’outrage pas son prochain.
4 A ses yeux le réprouvé est méprisable
mais il honore les fidèles du SEIGNEUR.

Il ne reprend pas sa parole.
5 Il prête son argent sans intérêt,
n’accepte rien qui nuise à l’innocent.
Qui fait ainsi demeure inébranlable.

DEUXIEME LECTURE - lettre de Saint Paul apôtre aux Colossiens 1,24-28

Frères,
24 maintenant je trouve la joie dans les souffrances
que je supporte pour vous ;
ce qui reste à souffrir des épreuves du Christ
dans ma propre chair,
je l’accomplis pour son corps qui est l’Église.
25 De cette Église, je suis devenu ministre,
et la mission que Dieu m’a confiée,
c’est de mener à bien pour vous l’annonce de sa parole,
26 le mystère qui était caché depuis toujours
à toutes les générations,
mais qui maintenant a été manifesté
à ceux qu’il a sanctifiés.
27 Car Dieu a bien voulu leur faire connaître
en quoi consiste la gloire sans prix de ce mystère
parmi toutes les nations :
le Christ est parmi vous,
lui, l’espérance de la gloire !
28 Ce Christ, nous l’annonçons :
nous avertissons tout homme,
nous instruisons chacun en toute sagesse,
afin de l’amener à sa perfection dans le Christ.

EVANGILE - selon Saint Luc 10, 38-42

En ce temps-là,
38 Jésus entra dans un village.
Une femme nommée Marthe le reçut.
39 Elle avait une sœur appelée Marie
qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole.
40 Quant à Marthe, elle était accaparée
par les multiples occupations du service.
Elle intervint et dit :
« Seigneur, cela ne te fait rien
que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ?
Dis-lui donc de m’aider. »
41 Le Seigneur lui répondit :
« Marthe, Marthe, tu te donnes du souci
et tu t’agites pour bien des choses.
42 Une seule est nécessaire.
Marie a choisi la meilleure part,
elle ne lui sera pas enlevée. »

MEDITATION

« Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part : elle ne lui sera pas enlevée ». Telles sont les paroles très fortes de Jésus adressées à Marthe qui venait de lui dire d’envoyer sa sœur Marie pour l’aider à faire la cuisine afin d’accueillir Jésus.
Bienaimés de Dieu, la liturgie de la Parole de Dieu de ce 16ème dimanche ordinaire nous invite à méditer sur l’hospitalité envers nos visiteurs. Presque dans toutes les cultures du monde, on accueille avec soin un visiteur. On lui apporte à boire, à manger si c’est possible. Cependant, l’attitude que Jésus vient de poser laisse l’interrogation. On peut se demander si Jésus, est en train de dire que ça ne vaut pas la peine de se démener pour recevoir les visiteurs.
A première vue, on peut répondre par l’affirmative. Cependant la première lecture nous a montré autre chose. Abraham dit : « Seigneur, si j’ai pu trouver grâce à tes yeux, ne passe pas sans t’arrêter près de ton serviteur. On va apporter un peu d’eau, vous vous lavez les pieds, et vous vous étendrez sous cet arbre. Je vais chercher du pain et vous reprendrez des forces avant d’aller plus loin, puisque vous êtes passés prés de votre serviteur ». Ils répondirent : « c’est bien. Fais ce que tu as dit ».
Dans la première lecture, c’est Abraham qui invite le Seigneur et les trois hommes. Dans l’Evangile, c’est Jésus qui s’invite. Dans les deux cas, il ne s’agit pas des visiteurs ordinaires. C’est le Seigneur. C’est Jésus. Abraham et Marie ont essayé d’être ensemble et de causer avec leurs visiteurs. Ce que Marthe n’a pas fait. En fait ce n’est pas Jésus qui avait besoin d’être accueilli comme visiteur, mais l’inverse. C’est Jésus qui avait soif d’accueillir Marie et Marthe. Jésus a pris l’initiative d’entrer dans leur maison sans qu’elles le lui demandent. Donc c’est Jésus qui avait besoin de les accueillir.
Bienaimés de Dieu, le Seigneur nous visite chaque jour, chaque instant de notre vie. Il nous visite dans nos prochains, dans sa Parole, dans les sacrements, dans l’Eucharistie, dans l’Eglise. Il n’a rien besoin de nous sinon notre cœur, notre disponibilité. Malheureusement, nous sommes presque tous atteints par le syndrome de Marthe. Aujourd’hui le monde veut vivre sans Dieu. Le monde est préoccupé par la technologie, la course aux avoirs, aux honneurs de ce monde. Demandons la grâce de détachement et de s’ouvrir à notre Créateur. Voila la meilleure part qui ne nous sera pas enlevée.
Abbé Fidèle NSHIMIYIMANA, Prêtre du Diocèse de Cyangugu