Dimanche, 10-04-22

10 . Dim. – R - DIMANCHE DES RAMEAUX ET DE LA PASSION(SIXIEME DIMANCHE DE CAREME) C, Ppr - Procession des rameaux : Evangile de l’entrée de Jésus á Jérusalem : Lc 19, 28-40. Quand on a fait la procession, on commence la messe par la prière d’ouverture, en omettant la préparation pénitentielle et le Kyrie. 1ère Lecture  : Is 50, 4-7 ; Ps22 (21), 8-9, 17-18a, 19-20, 22c-24a ; 2ème Lecture : Ph 2, 6-11 ; Evangile : Lc 22, 14 – 23, 56 (ou br ve : Lc23, 1-49). Homélie donnée par le Père Jean Bosco Nsengimana Mihigo, msscc

EVANGILE DE L’ENTREE DE JESUS A JERUSALEM (LC 19, 28-40)
Après avoir dit cela, Jésus partit, suivi de ses disciples, pour monter à Jérusalem. Comme il approchait de Bethphagé et de Béthanie, près de la colline appelée « mont des Oliviers », il envoya deux de ses disciples en disant  : Allez à ce village qui est devant vous. Dès que vous y serez entrés, vous trouverez un ânon attaché que personne n’a encore monté. Détachez-le et conduisez-le ici. Si quelqu’un vous demande  : « Pourquoi le détachez-vous  ? », vous lui répondrez simplement  : « Parce que le Seigneur en a besoin. »
Ceux qu’il avait envoyés partirent et trouvèrent les choses comme Jésus l’avait dit.
Au moment où ils détachaient l’ânon, ses propriétaires leur demandèrent  : Pourquoi détachez-vous cet ânon  ?
Ils répondirent  : Parce que le Seigneur en a besoin.
Et ils le conduisirent à Jésus. Après avoir posé leurs manteaux sur le dos de l’animal, ils y firent monter Jésus.
Sur son passage, les gens étendaient leurs manteaux sur le chemin. Comme ils approchaient de Jérusalem, en descendant du mont des Oliviers, toute la multitude des disciples, dans un élan de joie, se mit à louer Dieu d’une voix forte pour tous les miracles qu’ils avaient vus  : Béni soit le roi qui vient au nom du Seigneur, disaient-ils. Paix dans le ciel, et gloire à Dieu au plus haut des cieux !
A ce moment-là, quelques pharisiens qui se trouvaient dans la foule interpellèrent Jésus  : Maître, fais taire tes disciples  !
Jésus leur répondit  : Je vous le déclare, s’ils se taisent, les pierres crieront  !
Quand il fut arrivé près de la ville et qu’il la vit, il pleura sur elle  : Ah, dit-il, si seulement tu avais compris, toi aussi, en ce jour, de quoi dépend ta paix  ! Mais, hélas, à présent, tout cela est caché à tes yeux. Des jours de malheur vont fondre sur toi. Tes ennemis t’entoureront d’ouvrages de siège, t’encercleront et te presseront de tous côtés. Ils te détruiront complètement, toi et les habitants qui seront dans tes murs, et ils ne laisseront pas chez toi une pierre sur une autre. Pourquoi  ? Parce que tu n’as pas su reconnaître le moment où Dieu est intervenu pour toi.
Jésus entra dans la cour du Temple et se mit à en chasser les marchands. Il leur dit  : Il est écrit  : Ma maison sera une maison de prière mais vous, vous en avez fait une caverne de brigands !
Jésus enseignait tous les jours dans la cour du Temple. Les chefs des prêtres et les spécialistes de la Loi, ainsi que les chefs du peuple, cherchaient à le faire mourir. Mais ils ne savaient comment s’y prendre, car tout le peuple l’écoutait attentivement.

Une possible petite médiation

«  Les pierres crieront  ! » Entendrons-nous un jour chose pareille ? Alors que la foule acclame Jésus lors de ce qui ressemble bel et bien à une entrée royale dans la ville sainte, les autorités du peuple reprochent à Jésus de laisser la foule l’acclamer. Comment peut-il être complice de cette foule qui le bénit comme le roi qui vient ?
Pour eux, il semble que seul Dieu est roi ! Mais aussi ils reconnaissent le pouvoir de César et celui de Pilate… La réponse de Jésus démasque indirectement l’hypocrisie de ses interlocuteurs ! Il les averti que même s’il n’est pas reconnu pour ce qu’il est par la ville de Jérusalem, ses habitants et ses chefs, les pierres crieront !
Juste après, l’évangéliste Luc nous rapporte les larmes de Jésus sur la ville de Jérusalem qui sera dévastée parce qu’elle n’a pas reconnu le temps où elle était visitée par Dieu.
Les pierres de Jérusalem seront un témoignage criant de cette visite qui n’a pas abouti parce que n’a pas été reconnue l’identité de ce Jésus qui vient au nom du Seigneur.
Mais la phrase de Jésus peut se comprendre dans un autre sens positif : la création tout entière témoignera de Jésus le jour où le Père en décidera. Jésus choisit ce qu’il y a de plus inerte (les cailloux) pour désigner l’ensemble du monde créé et renforcer le paradoxe, apparent, d’une création qui tout entière attend comme une femme enceinte la libération, le jour d’enfantement ou l’avènement du Fils qui vient (cf. Rm 8, 22).

PREMIÈRE LECTURE DU LIVRE DU PROPHETE ISAÏE (IS 50, 4-7)
« Je n’ai pas caché ma face devant les outrages, je sais que je ne serai pas confondu »

Le Seigneur mon Dieu m’a donné le langage des disciples, pour que je puisse, d’une parole, soutenir celui qui est épuisé. Chaque matin, il éveille, il éveille mon oreille pour qu’en disciple, j’écoute.
Le Seigneur mon Dieu m’a ouvert l’oreille, et moi, je ne me suis pas révolté, je ne me suis pas dérobé. J’ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe. Je n’ai pas caché ma face devant les outrages et les crachats. Le Seigneur mon Dieu vient à mon secours ; c’est pourquoi je ne suis pas atteint par les outrages,
c’est pourquoi j’ai rendu ma face dure comme pierre : je sais que je ne serai pas confondu.
– Parole du Seigneur.

Possible méditation de la première lecture
Au cours du récit de l’Évangile selon Saint-Luc, ce poème a été cité, lorsque Jésus prend la décision ferme et résolue de monter à Jérusalem, Luc nous dit qu’il durcit son visage comme la pierre (cf. Lc 9, 51). Que signifie pour un serviteur, amoureux de la parole de Dieu qu’il écoute chaque matin, de durcir son visage ?
Le prophète du V° siècle, disciple lointain d’Isaïe, qui écrivit ces quelques lignes que nous lisons comme un portrait de Jésus, ce prophète lui aussi, comme Jésus, se heurtait à l’indifférence de ceux qui l’écoutaient et à leur manque d’espérance.
Au contact de ceux qui sont endurcis, il est contraint d’entrer dans une certaine forme d’obstination, contraint de durcir son visage parce qu’il fait face à des coeurs de pierre. Surtout, il rend visible sur son visage l’obstination de ceux qui ne veulent pas l’écouter, qui ne veulent pas espérer. Son visage de pierre révèle le coeur de pierre. Dans cette aventure, les pierres commencent à crier.

PSAUME RESPONSORIAL (21 (22), 8-9, 17-18A, 19-20, 22C-24A)

R/ Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? (Ps 21, 2a)
Tous ceux qui me voient me bafouent ;
ils ricanent et hochent la tête :
« Il comptait sur le Seigneur : qu’il le délivre !
Qu’il le sauve, puisqu’il est son ami ! »
Oui, des chiens me cernent,
une bande de vauriens m’entoure ;
Ils me percent les mains et les pieds,
je peux compter tous mes os.
Ils partagent entre eux mes habits
et tirent au sort mon vêtement.
Mais toi, Seigneur, ne sois pas loin :
ô ma force, viens vite à mon aide !
Mais tu m’as répondu !
Et je proclame ton nom devant mes frères,
je te loue en pleine assemblée.
Vous qui le craignez, louez le Seigneur.

Orientation méditative du psaume responsorial
Dans le récit de la passion, selon Saint-Luc, par trois fois, comme lors de la tentation au désert, revient la phrase sauve-toi toi-même ! En acceptant d’être exposé à cette dernière tentation, Jésus vit jusqu’au bout le Ps 22 : Il comptait sur le Seigneur, qu’il le délivre ! Qu’il le sauve puisqu’il est son ami.

DEUXIÈME LECTURE : LECTURE DE LA LETTRE DE SAINT PAUL APOTRE AUX PHILIPPIENS (PH 2, 6-11)
« Il s’est abaissé : c’est pourquoi Dieu l’a exalté. »

Le Christ Jésus, ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu.
Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes.
Reconnu homme à son aspect, il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix.
C’est pourquoi Dieu l’a exalté : il l’a doté du Nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse au ciel, sur terre et aux enfers, et que toute langue proclame : « Jésus Christ est Seigneur » à la gloire de Dieu le Père.
– Parole du Seigneur.

Orientation méditative de la deuxième lecture
Ce texte qui pourrait bien être le plus ancien poème chrétien qui nous soit parvenu, contemple la passion et la mort de Jésus comme un abaissement ; littéralement : il s’est humilié. Un peu plus haut, Paul donne l’exacte définition de l’humilité : considérer les autres comme supérieurs à soi-même. En acceptant de subir la passion et la mort sur la croix, Jésus manifeste que toute personne humaine lui est supérieure qu’elle est plus importante que sa vie propre. Rien n’a plus de prix à ses yeux que nous soyons avec lui fils du Père.

ÉVANGILE PASSION DE NOTRE SEIGNEUR JESUS CHRIST SELON SAINT LUC (LC 22, 14 – 23, 56)
Indications pour la lecture dialoguée : Les sigles désignant les divers interlocuteurs sont les suivants : X = Jésus ; L = Lecteur ; D = Disciples et amis ; F = Foule ; A = Autres personnages.

L. Quand l’heure fut venue,
Jésus prit place à table,
et les Apôtres avec lui.
Il leur dit :
X « J’ai désiré d’un grand désir manger cette Pâque avec vous
avant de souffrir !
Car je vous le déclare :
jamais plus je ne la mangerai
jusqu’à ce qu’elle soit pleinement accomplie
dans le royaume de Dieu. »
L. Alors, ayant reçu une coupe et rendu grâce,
il dit :
X « Prenez ceci et partagez entre vous.
Car je vous le déclare :
désormais, jamais plus
je ne boirai du fruit de la vigne
jusqu’à ce que le royaume de Dieu soit venu. »
L. Puis, ayant pris du pain et rendu grâce,
il le rompit
et le leur donna, en disant :
X « Ceci est mon corps, donné pour vous.
Faites cela en mémoire de moi. »
L. Et pour la coupe, après le repas, il fit de même, en disant :
X « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang
répandu pour vous.
Et cependant, voici que la main de celui qui me livre
est à côté de moi sur la table.
En effet, le Fils de l’homme s’en va
selon ce qui a été fixé.
Mais malheureux cet homme-là
par qui il est livré ! »
L. Les Apôtres commencèrent à se demander les uns aux autres
quel pourrait bien être, parmi eux, celui qui allait faire cela.
Ils en arrivèrent à se quereller :
lequel d’entre eux, à leur avis, était le plus grand ?
Mais il leur dit :
X « Les rois des nations
les commandent en maîtres,
et ceux qui exercent le pouvoir sur elles
se font appeler bienfaiteurs.
Pour vous, rien de tel !
Au contraire, que le plus grand d’entre vous
devienne comme le plus jeune,
et le chef, comme celui qui sert.
Quel est en effet le plus grand :
celui qui est à table, ou celui qui sert ?
N’est-ce pas celui qui est à table ?
Eh bien moi, je suis au milieu de vous
comme celui qui sert.
Vous, vous avez tenu bon avec moi dans mes épreuves.
Et moi, je dispose pour vous du Royaume,
comme mon Père en a disposé pour moi.
Ainsi vous mangerez et boirez à ma table
dans mon Royaume,
et vous siégerez sur des trônes
pour juger les douze tribus d’Israël.
Simon, Simon,
voici que Satan vous a réclamés
pour vous passer au crible comme le blé.
Mais j’ai prié pour toi,
afin que ta foi ne défaille pas.
Toi donc, quand tu sera revenu,
affermis tes frères. »
L. Pierre lui dit :
D. « Seigneur, avec toi, je suis prêt
à aller en prison et à la mort. »
L. Jésus reprit :
X« Je te le déclare, Pierre :
le coq ne chantera pas aujourd’hui
avant que toi, par trois fois,
tu aies nié me connaître. »
L. Puis il leur dit :
X « Quand je vous ai envoyés sans bourse, ni sac, ni sandales,
avez-vous donc manqué de quelque chose ? »
L. Ils lui répondirent :
D. « Non, de rien. »
L. Jésus leur dit :
X « Eh bien maintenant, celui qui a une bourse,
qu’il la prenne,
de même celui qui a un sac ;
et celui qui n’a pas d’épée,
qu’il vende son manteau pour en acheter une.
Car, je vous le déclare :
il faut que s’accomplisse en moi ce texte de l’Écriture :
Il a été compté avec les impies.
De fait, ce qui me concerne
va trouver son accomplissement. »
L. Ils lui dirent :
D. « Seigneur, voici deux épées. »
L. Il leur répondit :
X « Cela suffit. »
L. Jésus sortit pour se rendre, selon son habitude,
au mont des Oliviers,
et ses disciples le suivirent.
Arrivé en ce lieu, il leur dit :
X « Priez, pour ne pas entrer en tentation. »
L. Puis il s’écarta
à la distance d’un jet de pierre environ.
S’étant mis à genoux,
il priait en disant :
X « Père, si tu le veux,
éloigne de moi cette coupe ;
cependant, que soit faite non pas ma volonté,
mais la tienne. »
L. Alors, du ciel, lui apparut un ange
qui le réconfortait.
Entré en agonie,
Jésus priait avec plus d’insistance,
et sa sueur devint comme des gouttes de sang
qui tombaient sur la terre.
Puis Jésus se releva de sa prière
et rejoignit ses disciples
qu’il trouva endormis, accablés de tristesse.
Il leur dit :
X « Pourquoi dormez-vous ?
Relevez-vous
et priez, pour ne pas entrer en tentation. »
L. Il parlait encore,
quand parut une foule de gens.
Celui qui s’appelait Judas, l’un des Douze,
marchait à leur tête.
Il s’approcha de Jésus pour lui donner un baiser.
Jésus lui dit :
X « Judas, c’est par un baiser que tu livres le Fils de l’homme ? »
L. Voyant ce qui allait se passer,
ceux qui entouraient Jésus lui dirent :
D. « Seigneur, et si nous frappions avec l’épée ? »
L. L’un d’eux frappa le serviteur du grand prêtre
et lui trancha l’oreille droite.
Mais Jésus dit :
X « Restez-en là ! »
L. Et, touchant l’oreille de l’homme,
il le guérit.
Jésus dit alors à ceux qui étaient venus l’arrêter,
grands prêtres, chefs des gardes du Temple et anciens :
X « Suis-je donc un bandit,
pour que vous soyez venus avec des épées et des bâtons ?
Chaque jour, j’étais avec vous dans le Temple,
et vous n’avez pas porté la main sur moi.
Mais c’est maintenant votre heure
et le pouvoir des ténèbres. »
L. S’étant saisis de Jésus, ils l’emmenèrent
et le firent entrer dans la résidence du grand prêtre.
Pierre suivait à distance.
On avait allumé un feu au milieu de la cour,
et tous étaient assis là.
Pierre vint s’asseoir au milieu d’eux.
Une jeune servante le vit assis près du feu ;
elle le dévisagea et dit :
A. « Celui-là aussi était avec lui. »
L. Mais il nia :
D. « Non, je ne le connais pas. »
L. Peu après, un autre dit en le voyant :
F. « Toi aussi, tu es l’un d’entre eux. »
L. Pierre répondit :
D. « Non, je ne le suis pas. »
L. Environ une heure plus tard,
un autre insistait avec force :
F. « C’est tout à fait sûr ! Celui-là était avec lui,
et d’ailleurs il est Galiléen. »
L. Pierre répondit :
D. « Je ne sais pas ce que tu veux dire. »
L. Et à l’instant même, comme il parlait encore,
un coq chanta.
Le Seigneur, se retournant,
posa son regard sur Pierre.
Alors Pierre se souvint de la parole que le Seigneur lui avait dite :
« Avant que le coq chante aujourd’hui,
tu m’auras renié trois fois. »
Il sortit et, dehors, pleura amèrement.
Les hommes qui gardaient Jésus
se moquaient de lui et le rouaient de coups.
Ils lui avaient voilé le visage,
et ils l’interrogeaient :
F. « Fais le prophète !
Qui est-ce qui t’a frappé ? »
L. Et ils proféraient contre lui beaucoup d’autres blasphèmes.
Lorsqu’il fit jour,
se réunit le collège des anciens du peuple,
grands prêtres et scribes,
et on emmena Jésus devant leur conseil suprême.
Ils lui dirent :
F. « Si tu es le Christ,
dis-le nous. »
L. Il leur répondit :
X « Si je vous le dis,
vous ne me croirez pas ;
et si j’interroge,
vous ne répondrez pas.
Mais désormais le Fils de l’homme
sera assis à la droite de la Puissance de Dieu. »
L. Tous lui dirent alors :
F. « Tu es donc le Fils de Dieu ? »
L. Il leur répondit :
X « Vous dites vous-mêmes que je le suis. »
L. Ils dirent alors :
F. « Pourquoi nous faut-il encore un témoignage ?
Nous-mêmes, nous l’avons entendu de sa bouche. »
L. L’assemblée tout entière se leva,
et on l’emmena chez Pilate.
On se mit alors à l’accuser :
F. « Nous avons trouvé cet homme
en train de semer le trouble dans notre nation :
il empêche de payer l’impôt à l’empereur,
et il dit qu’il est le Christ, le Roi. »
L. Pilate l’interrogea :
A. « Es-tu le roi des Juifs ? »
L. Jésus répondit :
X « C’est toi-même qui le dis. »
L. Pilate s’adressa aux grands prêtres et aux foules :
A. « Je ne trouve chez cet homme
aucun motif de condamnation. »
L. Mais ils insistaient avec force :
F. « Il soulève le peuple
en enseignant dans toute la Judée ;
après avoir commencé en Galilée, il est venu jusqu’ici. »
L. À ces mots, Pilate demanda si l’homme était Galiléen.
Apprenant qu’il relevait de l’autorité d’Hérode,
il le renvoya devant ce dernier,
qui se trouvait lui aussi à Jérusalem en ces jours-là.
À la vue de Jésus,
Hérode éprouva une joie extrême :
en effet, depuis longtemps il désirait le voir
à cause de ce qu’il entendait dire de lui,
et il espérait lui voir faire un miracle.
Il lui posa bon nombre de questions,
mais Jésus ne lui répondit rien.
Les grands prêtres et les scribes étaient là,
et ils l’accusaient avec véhémence.
Hérode, ainsi que ses soldats,
le traita avec mépris et se moqua de lui :
il le revêtit d’un manteau de couleur éclatante
et le renvoya à Pilate.
Ce jour-là, Hérode et Pilate devinrent des amis,
alors qu’auparavant il y avait de l’hostilité entre eux.
Alors Pilate convoqua
les grands prêtres, les chefs et le peuple.
Il leur dit :
A. « Vous m’avez amené cet homme
en l’accusant d’introduire la subversion dans le peuple.
Or, j’ai moi-même instruit l’affaire devant vous
et, parmi les faits dont vous l’accusez,
je n’ai trouvé chez cet homme aucun motif de condamnation.
D’ailleurs, Hérode non plus,
puisqu’il nous l’a renvoyé.
En somme, cet homme n’a rien fait qui mérite la mort.
Je vais donc le relâcher
après lui avoir fait donner une correction. »
L. Ils se mirent à crier tous ensemble :
F. « Mort à cet homme !
Relâche-nous Barabbas. »
L. Ce Barabbas avait été jeté en prison
pour une émeute survenue dans la ville, et pour meurtre.
Pilate, dans son désir de relâcher Jésus,
leur adressa de nouveau la parole.
Mais ils vociféraient :
F. « Crucifie-le ! Crucifie-le ! »
L. Pour la troisième fois, il leur dit :
A. « Quel mal a donc fait cet homme ?
Je n’ai trouvé en lui
aucun motif de condamnation à mort.
Je vais donc le relâcher
après lui avoir fait donner une correction. »
L. Mais ils insistaient à grands cris,
réclamant qu’il soit crucifié ;
et leurs cris s’amplifiaient.
Alors Pilate décida de satisfaire leur requête.
Il relâcha celui qu’ils réclamaient,
le prisonnier condamné pour émeute et pour meurtre,
et il livra Jésus à leur bon plaisir.
L. Comme ils l’emmenaient,
ils prirent un certain Simon de Cyrène,
qui revenait des champs,
et ils le chargèrent de la croix
pour qu’il la porte derrière Jésus.
Le peuple, en grande foule, le suivait,
ainsi que des femmes
qui se frappaient la poitrine
et se lamentaient sur Jésus.
Il se retourna et leur dit :
X « Filles de Jérusalem,
ne pleurez pas sur moi !
Pleurez plutôt sur vous-mêmes et sur vos enfants !
Voici venir des jours où l’on dira :
‘Heureuses les femmes stériles,
celles qui n’ont pas enfanté,
celles qui n’ont pas allaité !’
Alors on dira aux montagnes :
‘Tombez sur nous’,
et aux collines :
‘Cachez-nous.’
Car si l’on traite ainsi l’arbre vert,
que deviendra l’arbre sec ? »
L. Ils emmenaient aussi avec Jésus
deux autres, des malfaiteurs, pour les exécuter.
Lorsqu’ils furent arrivés au lieu dit : Le Crâne (ou Calvaire),
là ils crucifièrent Jésus,
avec les deux malfaiteurs,
l’un à droite et l’autre à gauche.
Jésus disait :
X « Père, pardonne-leur :
ils ne savent pas ce qu’ils font. »
L. Puis, ils partagèrent ses vêtements
et les tirèrent au sort.
Le peuple restait là à observer.
Les chefs tournaient Jésus en dérision et disaient :
F. « Il en a sauvé d’autres :
qu’il se sauve lui-même,
s’il est le Messie de Dieu, l’Élu ! »
L. Les soldats aussi se moquaient de lui ;
s’approchant, ils lui présentaient de la boisson vinaigrée,
en disant :
F. « Si tu es le roi des Juifs,
sauve-toi toi-même ! »
L. Il y avait aussi une inscription au-dessus de lui :
« Celui-ci est le roi des Juifs. »
L’un des malfaiteurs suspendus en croix l’injuriait :
A. « N’es-tu pas le Christ ?
Sauve-toi toi-même, et nous aussi ! »
L. Mais l’autre lui fit de vifs reproches :
A. « Tu ne crains donc pas Dieu !
Tu es pourtant un condamné, toi aussi !
Et puis, pour nous, c’est juste :
après ce que nous avons fait,
nous avons ce que nous méritons.
Mais lui, il n’a rien fait de mal. »
L. Et il disait :
A. « Jésus, souviens-toi de moi
quand tu viendras dans ton Royaume. »
L. Jésus lui déclara :
X « Amen, je te le dis :
aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »
L. C’était déjà environ la sixième heure (c’est-à-dire : midi) ;
l’obscurité se fit sur toute la terre jusqu’à la neuvième heure,
car le soleil s’était caché.
Le rideau du Sanctuaire se déchira par le milieu.
Alors, Jésus poussa un grand cri :
X « Père, entre tes mains je remets mon esprit. »
L. Et après avoir dit cela, il expira.
Ici on fléchit le genou et on s’arrête un instant)
À la vue de ce qui s’était passé,
le centurion rendit gloire à Dieu :
A. « Celui-ci était réellement un homme juste. »
L. Et toute la foule des gens qui s’étaient rassemblés pour ce spectacle,
observant ce qui se passait,
s’en retournaient en se frappant la poitrine.
Tous ses amis,
ainsi que les femmes qui le suivaient depuis la Galilée,
se tenaient plus loin pour regarder.
Alors arriva un membre du Conseil, nommé Joseph ;
c’était un homme bon et juste,
qui n’avait donné son accord
ni à leur délibération, ni à leurs actes.
Il était d’Arimathie, ville de Judée,
et il attendait le règne de Dieu.
Il alla trouver Pilate
et demanda le corps de Jésus.
Puis il le descendit de la croix,
l’enveloppa dans un linceul
et le mit dans un tombeau taillé dans le roc,
où personne encore n’avait été déposé.
C’était le jour de la Préparation de la fête,
et déjà brillaient les lumières du sabbat.
Les femmes qui avaient accompagné Jésus depuis la Galilée
suivirent Joseph.
Elles regardèrent le tombeau
pour voir comment le corps avait été placé.
Puis elles s’en retournèrent
et préparèrent aromates et parfums.
Et, durant le sabbat, elles observèrent le repos prescrit.

Orientation pour l’homélie
Le thème central de la liturgie et les lectures du dimanche des Rameaux, comme on le voit, est le Messianisme du Serviteur-Souffrant. Cette matière a plusieurs étapes dans la Bible et dans la théologie. « Le Messie » est un concept hébreu, qui signifie en français « L’Oint » et en grec fut traduit par le mot « Xristós ». L’onction de quelqu’un n’était pas uniquement un simple acte de oindre. L’onction était faite pour donner à une personne le mandat, le pouvoir d’incarner une mission particulière et importante. Pour cette raison, les mots Messie et Xristós qui signifient l’Oint, se réfèrent à ce personnage que le peuple d’Israël attendait. C’est-à-dire un leader charismatique, un descendant de David qui établirait définitivement « la loi et la justice. »
Durant son exile à Babylone, au sixième siècle avant Jésus Christ, le peuple d’Israël expérimentera que cette mission ne concerne pas seulement le peuple hébreux, mais bel et bien qu’il considère toute la création. Dans l’Ancien Testament, par exemple le prophète Isaïe est prophétise et annonce l’arrivée du Messie de Dieu. Un messie qu’il comprend comme le Serviteur-de-Yahvé. Ce Messie est pour le prophète la grande réalité de Dieu vivant avec son peuple. Il est le grand restaurateur qui libère de l’esclavage, de la grande violence individuelle et structurelle. Il met fin à la misère extrême et massive. Une pauvreté pan-démoniaque à laquelle un grand nombreux des humains est condamné à supporter injustement.
Le Messie, en sa qualité d’Oint de Yahvé, n’est rien d’autre qu’un envoyé de Dieu et son représentant. Il est essentiellement chargé de promulguer les desseins de l’Eternel, Dieu. L’idée du Messie et des temps messianiques furent toujours fondée sur l’espérance que Dieu accomplirait pleinement ses promesses, telle qu’il a promis à son peuple élu. La nation qui se croyait l’élu de Dieu serait donc le porte-flambeau de cette esperance. L’arrivée du « Messie » est l’établissement du règne de Dieu dans l’histoire et dans le temps est, selon une pensée très humaine, non selon une révélation divine une conception juive qui a révolutionné la manière d’interpréter les évènements historiques. A l’intérieure de cette conception, Israël se vengerait des « païens ».
Même si aujourd’hui, nous constatons que quelques-uns de ces peuples considérés comme païens et punissables étaient aussi religieux que les Israélites eux-mêmes, des non-juifs qui ne sont pas considérés comme Craignant-Dieu étaient ipso facto répréhensibles dans cette cosmogonie. En substance l’idée messianique du Premier Testament est basée sur la force politico-militaire d’un envoyé du Dieu d’Israël. Le Messie permettrait à Israël de dominer toutes les autres nations de la terre. Il ferait de l’Israël une nation forte et puissante capable de subjuguer tous les peuples qui ne reconnaissent pas Yahvé comme leur et unique Dieu.
Comme nous pouvons tous le comprendre, ce messianisme, Humain et trop humain, s’est sans doute transmis comme l’un des héritages que le Second Testament aurait reçu de la tradition de l’Ancien Testament. En effet, au temps du Nouveau Testament, quand le monde était gouverné par Rome, avec toute sa force, sa richesse et ses prétentions, il y avait parmi les juifs des groupes qui attendaient l’arrivée définitive d’un Messie. Celui-ci les libérerait de la domination romaine, de leur oppression exploitation. La majorité des juifs pieux attendait l’intervention de Dieu dans l’histoire par l’intermédiaire d’un chef capable de renverser le pouvoir impérial et de faire de Jérusalem la grande capitale d’Israël et du monde entier.
Il semblerait qu’en rejetant le triomphalisme antérieur, Jésus refuse d’imposer ou de profiter de tant de personnes qui soutiennent et encouragent une révolution violente. Il entre dans ville sainte d’une façon pacifique. Toutes les attentes d’un peuple qui espérait un Messie armé et tout puissant à la manière mondaine sont probablement dessus. Cette fête des rameaux nous enseigne que Dieu ne vient pas comme nous voudrions qu’il vienne...
Nous ne célébrons pas la fête d’un politicien populiste qui profite du désamour du peuple. Jésus n’arrive en en cheval comme Pilate et autre chefs de ce temps. Il arrive sur le dos d’un âne. Ce choix nous gêne certainement. N’est pas qu’il nous oblige à renoncer à nos rêves de grandeur, de triomphe, d’être nombreux et influents pour atteindre nos nobles objectifs ? Pouvons-nous envisager un ciel nouveau et une terre sans utiliser la violence ?
Tel est le défi majeur que nous lancent les lectures de ce dimanche. Mais serons-capables d’opter pour un travail simple, humble et tenace et de marche parmi des gens qui n’ont pouvoir ? En ce temps que le peuple rwandais, nous faisons mémoire des nôtres qui furent victimes des esprits violents et assoiffés du pouvoir, accepterions-nous de nous replier vers la parole qui construit la proximité et la réconciliation ? Est-ce que nous sommes prêts a nous ranger dans les rangs de ceux qui souffrent, afin de les aider à chercher la guérison, la transformation des cœurs et l’intégration des laissés-pour-compte ?
Bien que cela puisse paraitre fatigant et que les résultats d’une telles option soient lents ; la liturgie et les lectures de ce dimanche des rameaux nous obligent à baisser la garde. Nous sommes invites à abandonner nos armes et nos boucliers pour l’accueillir l’Humble Serviteur de Dieu. Avec la paix intérieure jetons nos manteaux et entonnons nos chants. Toutefois, il ne nous ait pas permis que nous courrions le risque de rester accrocher sur les spectacles extérieurs. Il se pourrait que les acclamations, les processions, les chants, les liturgies aient peu à voir avec ce qui « se passe » à notre intérieur.
Effectivement, tous ces gens qui sont venus au cortège avec leurs paroles et leurs rameaux d’olivier pour accueillir, acclamer et applaudir Jésus peuvent nous servir d’exemple à non pas imiter. Où seraient-ils les jours suivants ? Qu’est-ce qu’ils se rappellent de lui ? S’identifieraient-ils à lui ? Est-ce qu’ils se sont rendus disponibles pour lui ? N’est-ce pas qu’ils sont rentrés chez eux comme si de rien n’était à la fin de leur défilé ?
Certes ils auraient dit qu’ils étaient avec le Messie. Qu’ils lui faisaient confiance. Mais, la cruelle vérité est qu’ils ne sont pas restés avec lui. A l’intérieur de leurs cœurs, rien n’est changé. Comme ils attendaient un Messie guerrier, Tout-puissant et vainqueur à la manière du monde, ils ont loupe l’essentiel. C’est pourquoi la lecture de la Passion que nous lisons ce dimanche nous invite à être des personnes dépouillées de l’instinct de la grandeur.
A l’exemple du Serviteur souffrant que nous propose la première lecture, nous sommes exhortes a nous identifies aux peuple qui, durant l’exil à Babylone et dans les premiers jours après le retour se présente comme le serviteur qui supporte les crachats, les coups de fouet, les injures et les mépris. Un esclave qui reste sans tunique. Un homme nu sans titres. Une personne seule sans foule autour de lui. Tous nus, en regardant en face notre vérité
De l’acclamation « Hosanna au David » aux cris ahurissant qui ordonnent « crucifie-le ! » nous voyons une transformation des attitudes que nous devons prendre aux sérieux. Comme les grands prêtres, nous croyons que nous pouvons accuser Jésus de beaucoup de choses. Mais toutes nos propos semblent :
+ Déloger nos idées et nos attentes sur Dieu
+ exposer l’hypocrisie de notre religiosité et de notre culte
+ protester et se plaindre car cela ne résout pas nos problèmes.

Aujourd’hui nous sommes tentes de demander à Dieu : Où êtes-vous quand éclate une guerre dont nous ne voulons pas entre la Russie et l’Ukraine ? Où êtes-vous quand la maladie s’empare de la personne que nous aimons qui est morte ? Où êtes-vous quand on ne sait pas quoi ni comment ? Pourquoi nous mettez-vous mal à l’aise lorsque nos styles, plans et options ne réussissent pas ? Pourquoi avez-vous permis qu’au Rwanda il y ait les génocides ? Pourquoi les guerres dans l’est du Congo ?
... ne sont pas d’accord, ne ressemblent pas aux vôtres ?
Comme Pilate, possiblement nous prétendons avoir beaucoup de questions à poser à Jésus. Probablement que nous n’aurons pas comme lui aucun intérêt à ses réponses. De façon que quand nous entendons défendre nos mesquins intérêts nous admettons que nous avons d’autres seigneurs que nous servons. Nous nous ne voulons pas « perdre » quelque chose. Ainsi préférons-nous laver les mains au lieu de nous mouiller pour défendre la justice et la vérité.
Comme Simon de Cyrène, soyons prêt à aider tous ceux qui peinent sous le poids des croix que les puissants chargent sur leurs épaules. Même si l’initiative ne vient pas de notre volonté et peut-être, nous le faisons à contrecœur, faisons-le cas même.
Comme Simon Pierre, il est possible que notre témoignage public soit mis à l’épreuve et que notre autosuffisance et notre bravade ébranlées. Nous ne devons pas nous moquer de lui. Qui a besoin d’un roi comme humilié et crucifié ?
Ne sommes-nous pas tentés comme le peuple à dire Jésus montrez-nous qui vous êtes ! Quel est votre pouvoir ? Donnez-nous de bonnes raisons de prendre votre parti contre les tyrans habituels ?
Nous pouvons aussi rester en prière avec lui-même dans la nuit de la foi. Prier pour ne pas tomber en tentation. Nous pouvons peut être nous endormir d’abord et s’enfuir ensuite.
Nous pouvons accepter son Pain et sa Coupe. Nous pouvons lui permettre de nous laver les pieds... Aussi pouvons-nous refuser qu’il nous lave. Nous pouvons le vendre.
Bref, nous verrons où et comment chacun se place dans la célébration de cette Semaine Sainte. Parce que l’Evangile est la Parole Vivante. Avec un soin méticuleux, l’évangéliste Luc nous montre que Jésus est un innocent condamné. Un simple exemple : Jésus est accusé devant l’autorité romaine de vouloir se faire roi, d’entraîner les foules dans la sédition contre l’autorité romaine : il empêche de payer l’impôt à l’empereur. Or, cette même foule réclame la mort de Jésus et la grâce de Barabbas. Le moins qu’on puisse dire c’est que les foules ne sont pas soulevées par Jésus contre l’empereur ! C’est plutôt le contraire. Jésus est donc bien innocent du forfait dont on l’accuse.
Barabbas se traduit de l’araméen par le fils du père. Puisqu’il faut choisir entre Jésus et Barabbas, au pied de la croix il faut choisir quel fils nous voulons être pour quel père.
Le dimanche des rameaux, aujourd’hui, dans notre contexte historique, il n’est pas un simple « souvenir » de ce qui s’est passé alors... mais de ce qui continue de se passer parmi nous. L’histoire se répète et chacun de nous choisira un ou plusieurs « rôles » pour assister à la Passion du Christ.

PIERE SCRIPTURAIRE
Ce dimanche, nous célébrons Jésus, le « Fils de l’Homme ! » et le « Prophète du Royaume ! » Ce dernier est désormais reconnu par les chrétiens, nos seulement, comme leur seul Roi mais aussi et par-dessus tout, comme le Roi de l’univers. Cette reconnaissance millénaire fut premièrement une manifestation de résistance et un cri d’indépendance par rapport aux autres rois qui gouvernent les nations. En effet, quand les premiers chrétiens proclamaient que Jésus est leur unique Roi et que, bon gré malgré, il est également le Roi de l’univers, il y a un « non-dit » que d’aucuns, aujourd’hui, comprennent difficilement : tout royaume qui ne veut pas suivre les commandements de Jésus ne mérite pas l’assentiment de ses sujets. Autrement dit, Jésus est le Roi des rois ! Par conséquent il faut que « tous genoux fléchissent devant lui. » D’ailleurs, alors que les autres rois terminent leurs mandat la royauté de Jésus « ne sera pas détruite ! » En plus, tôt ou tard, « tous les hommes le verront, même ceux qui l’ont transpercé » Cette vérité est digne de foi et c’est pour quoi « tout homme qui appartient à la vérité écoute » cette révélation. Mais alors comment est-ce que les lectures de ce dimanche qui clôturent l’année liturgique relatent cela ?

Père Jean Bosco Nsengimana Mihigo, msscc