Dimanche, 10-06-18

10. Dim - R - Férie II - CHARLES LWANGA ET COMP., Mrs, So46- G, C, P des Mrs - 1e lecture : 2 Ma 7, 1-2.9- 14 ; Ps 124(123), 2-3, 4-5, 6a.7c-8 ; 2e lecture : Rm 8, 31b-39 ; Évangile : Jn 12, 24-26. JOURNEE DU LAICAT - Collecte pour la Commission des Laïcs . UBUTUMWA BUGENEWE ABAKRISTU KU MUNSI MUKURU W’ABALAYIKI. « NIMUBE UMWE NK’UKO JYE NA DATA TURI UMWE (Yh 17,21) ». Buzasomwa mu mwanya w’inyigisho yo kuri iki cyumweru.

10ème DIMANCEH DU TEMPS ORDINAIRE, Année B
Lectures Gn 3, 9-15 ; Ps 129 (130), 1-2, 3-4, 5-6ab, 7bc-8 ; 2 Co 4, 13 – 5, 1 ; Mc 3, 20-35. Homélie donnée par A. Casimir RUZINDAZA, Prêtre de Byumba.

1re Lecture : Gn 3, 9-15

Lorsque Adam eut mangé du fruit de l’arbre,
9 Le SEIGNEUR Dieu l’appela et lui dit :
« Où es-tu donc ? »
10 Il répondit :
« J’ai entendu ta voix dans le jardin,
j’ai pris peur parce que je suis nu,
et je me suis caché. »
11 Le SEIGNEUR reprit :
« Qui donc t’a dit que tu étais nu ?
Aurais-tu mangé de l’arbre
dont je t’avais interdit de manger ?
12 L’homme répondit :
« La femme que tu m’as donnée,
c’est elle qui m’a donné du fruit de l’arbre,
et j’en ai mangé. »
13 Le SEIGNEUR Dieu dit à la femme :
« Qu’as-tu fait là ? »
La femme répondit :
« Le serpent m’a trompée,
et j’ai mangé. »
14 Alors le SEIGNEUR Dieu dit au serpent :
« Parce que tu as fait cela,
tu seras maudit parmi tous les animaux,
et toutes les bêtes des champs.
Tu ramperas sur le ventre et tu mangeras de la poussière
tous les jours de ta vie.
15 Je mettrai une hostilité entre toi et la femme,
entre ta descendance et sa descendance :
celle-ci te meurtrira la tête,
et toi, tu lui meurtriras le talon. »

Ps 129 (130), 1-2, 3-4, 5-6ab, 7bc-8

1 Des profondeurs je crie vers toi, SEIGNEUR,
2 Seigneur, écoute mon appel !
Que ton oreille se fasse attentive
au cri de ma prière !
3 Si tu retiens les fautes, SEIGNEUR,
Seigneur, qui subsistera ?
4 Mais près de toi se trouve le pardon
pour que l’homme te craigne.
5 J’espère le SEIGNEUR de toute mon âme ;
je l’espère, et j’attends sa parole.
6 Mon âme attend le Seigneur
plus qu’un veilleur ne guette l’aurore.
7Oui, près du SEIGNEUR, est l’amour ;
près de lui, abonde le rachat.
8 C’est lui qui rachètera Israël
de toutes ses fautes.

2ème Lecture : 2 Co 4, 13 – 5, 1

Frères,
13 L’Écriture dit :
J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé.
Et nous aussi, qui avons le même esprit de foi,
nous croyons,
et c’est pourquoi nous parlons.
14 Car, nous le savons, celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus
nous ressuscitera, nous aussi, avec Jésus,
et il nous placera près de lui avec vous.
15 Et tout cela, c’est pour vous,
afin que la grâce, plus largement répandue,
dans un plus grand nombre,
fasse abonder l’action de grâce
pour la gloire de Dieu.
16 C’est pourquoi nous ne perdons pas courage,
et même si en nous l’homme extérieur va vers sa ruine,
l’homme intérieur se renouvelle de jour en jour.
17 Car notre détresse du moment présent est légère
par rapport au poids vraiment incomparable de gloire éternelle
qu’elle produit pour nous.
18 Et notre regard ne s’attache pas à ce qui se voit,
mais à ce qui ne se voit pas ;
ce qui se voit est provisoire,
mais ce qui ne se voit pas est éternel.
5, 1 Nous le savons, en effet,
même si notre corps, cette tente qui est notre demeure sur la terre,
est détruit,
nous avons un édifice construit par Dieu,
une demeure éternelle dans les cieux
qui n’est pas l’oeuvre des hommes.

Evangile : Mc 3, 20-35

En ce temps-là,
20 Jésus revint à la maison avec ses disciples,
où de nouveau la foule se rassembla,
si bien qu’il n’était même pas possible de manger.
21 Les gens de chez lui, l’apprenant,
vinrent pour se saisir de lui,
car ils affirmaient :
« Il a perdu la tête. »
22 Les scribes, qui étaient descendus de Jérusalem, disaient :
« Il est possédé par Béelzéboul ;
c’est par le chef des démons
qu’il expulse les démons. »
23 Les appelant près de lui,
Jésus leur dit en parabole :
« Comment Satan peut-il expulser Satan ?
24 Si un royaume est divisé contre lui-même,
ce royaume ne peut pas tenir.
25 Si les gens d’une même maison se divisent entre eux,
ces gens ne pourront pas tenir.
26 Si Satan s’est dressé contre lui-même, s’il s’est divisé,
il ne peut pas tenir ;
c’en est fini de lui.
27 Mais personne ne peut entrer dans la maison d’un homme fort
et piller ses biens,
s’il ne l’a d’abord ligoté.
Alors seulement il pillera sa maison.
28 Amen, je vous le dis :
Tout sera pardonné aux enfants des hommes,
leurs péchés et les blasphèmes qu’ils auront proférés.
29 Mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint,
il n’aura jamais de pardon.
Il est coupable d’un péché pour toujours. »
30 Jésus parla ainsi parce qu’ils avaient dit :
« Il est possédé par un esprit impur. »
31 Alors arrivent sa mère et ses frères.
Restant au-dehors, ils le font appeler.
32 Une foule était assise autour de lui ;
et on lui dit :
« Voici que ta mère et tes frères sont là dehors :
ils te cherchent. »
33 Mais il leur répond :
« Qui est ma mère ? Qui sont mes frères ? »
34 Et parcourant du regard
ceux qui étaient assis en cercle autour de lui,
il dit : « Voici ma mère et mes frères.
35Celui qui fait la volonté de Dieu,
celui-là est pour moi un frère, une soeur, une mère. »

COMMENTAIRE
La liturgie de ce dimanche nous présente une réalité assez dure, mais constante dans notre vie quotidienne. Il s’agit des combats et des luttes contre les forces du mal à l’œuvre dans le monde et dans nos vies. La première lecture nous raconte le combat perdu de notre père Adam. Dans la réponse d’Adam et Ève aux sollicitations du Serpent nous y trouvons une question pertinente qui touche tout le monde et qui est aussi une question qui de tout temps a été posée par les générations qui se sont succédé : D’où vient le mal ? Bien sûr ; le mal qui est en nous ne vient pas de Dieu. Il est entré en nous par un choix libre de notre père Adam. Ce choix a obscurci la beauté de la nature créée par Dieu.

Dans l’évangile, Jésus parlant des attaques des démons, il nous garantit : personne ne peut entrer dans la maison d’un homme fort et piller ses biens, s’il ne l’a d’abord ligoté. Alors seulement il pillera sa maison. Amen, je vous le dis : Dieu pardonnera tout aux enfants des hommes, tous les péchés et tous les blasphèmes qu’ils auront faits. Mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, il n’obtiendra jamais le pardon. Il est coupable d’un péché pour toujours. Jésus parla ainsi parce qu’ils avaient dit : « Il est possédé par un esprit impur ».
Les scribes, qui étaient descendus de Jérusalem, disaient : « Il est possédé par Béelzéboul ; c’est par le chef des démons qu’il expulse les démons ». Les appelant près de lui, Jésus disait en parabole : « Comment Satan peut-il expulser Satan ? Si un royaume se divise, ce royaume ne peut pas tenir. Si une famille se divise, cette famille ne pourra pas tenir. Si Satan s’est dressé contre lui-même, s’il s’est divisé, il ne peut pas tenir ; c’en est fini de lui. Ici, Jésus est présenté par saint Marc comme le vainqueur de Satan. Jésus ne se contente pas de dénoncer le mal, il l’écrase par son action, par ses miracles. Mais, il y a une libération qui paraît quasi impossible à faire. Jésus l’appelle « le péché contre l’Esprit Saint ». De quoi s’agit-il ?

On peut penser qu’il s’agit ici d’un choix de vie réfléchi qui ouvre la porte au mal de façon continue et sans remords. Un choix qui s’inscrit comme un refus conscient du salut. Voilà ce que serait ‘le péché contre l’Esprit Saint’ ; cette phrase de Jésus reste mystérieuse ; c’est une mise en garde qui a un côté dramatique : la miséricorde de Dieu ne souffre pas de limites, mais ici Jésus laisse entendre que cette miséricorde peut trouver un tel refus qu’elle cesse d’être active et laisse la personne à ses seules ressources humaines.

Nous retenons que le mal ne vient pas de Dieu. Les forces du mal se concrétisent dans l’action du Malin et de ses subordonnés. Mais elles restent sans effet si le sujet n’y donne pas son acquiescement. Le parcours du mal se dessine dans la vie du monde et dans nos vies personnelles. Il est toujours là comme tapi derrière la porte, prêt à se manifester. C’est ce qui arrive trop souvent. Ce qui nous est nécessaire dans notre combat contre le mal est un discernement qui nous permet de reconnaître le mal lorsqu’il se présente. Autrement, Dieu est toujours pour nous. Nous devons toujours prier : Jésus Christ, Fils de Dieu Sauveur, aie pitié de nous pécheurs.
Amen.