Dimanche, 12-08-18

12. Dim - Vr - DIX-NEUVIEME DIMANCHE DU TEMPS
ORDINAIRE - G, C, P dominicale -
1e lecture : 1 R 19, 4 - 8 ; Ps 34(33), 2-3, 6-7, 8-9 ;
2e lecture : Ep 4, 30 - 5,2 ;
Évangile : Jn 6, 41 - 51.

1ère Lecture : 1 Rois 19,4-8
4 En ces jours-là,
le prophète Élie, fuyant l’hostilité de la reine Jézabel,
marcha toute une journée dans le désert.
5 Il vint s’asseoir à l’ombre d’un buisson,
et demanda la mort en disant :
« Maintenant, Seigneur, c’en est trop !
Reprends ma vie :
je ne vaux pas mieux que mes pères. »
Puis il s’étendit sous le buisson, et s’endormit.
Mais voici qu’un ange le toucha et lui dit :
« Lève-toi, et mange ! »
6 Il regarda, et il y avait près de sa tête
une galette cuite sur des pierres brûlantes et une cruche d’eau.
Il mangea, il but, et se rendormit.
7 Une seconde fois, l’ange du Seigneur le toucha et lui dit :
« Lève-toi, et mange,
car il est long, le chemin qui te reste. »
8 Élie se leva, mangea et but.
Puis, fortifié par cette nourriture,
il marcha quarante jours et quarante nuits
jusqu’à l’Horeb, la montagne de Dieu.

PSAUME 33 (34), 2-3, 4-5, 6-7, 8-9
Je bénirai le SEIGNEUR en tout temps,
sa louange sans cesse à mes lèvres.
3 Je me glorifierai dans le SEIGNEUR :
que les pauvres m’entendent et soient en fête !
4 Magnifiez avec moi le SEIGNEUR,
exaltons tous ensemble son Nom.
5 Je cherche le SEIGNEUR, il me répond ;
de toutes mes frayeurs, il me délivre.
6 Qui regarde vers lui resplendira,
sans ombre ni trouble au visage.
7 Un pauvre crie ; le SEIGNEUR entend :
il le sauve de toutes ses angoisses.
8 L’ange du SEIGNEUR campe alentour
pour libérer ceux qui le craignent.
9 Goûtez et voyez ; le SEIGNEUR est bon !
Heureux qui trouve en lui son refuge !

2ème Lecture : Ephésiens 4,30-5,2
Frères,
4, 30 n’attristez pas le Saint Esprit de Dieu,
qui vous a marqués de son sceau
en vue du jour de votre délivrance.
31 Amertume, irritation, colère,
éclats de voix ou insultes,
tout cela doit être éliminé de votre vie,
ainsi que toute espèce de méchanceté.
32 Soyez entre vous pleins de générosité et de tendresse.
Pardonnez-vous les uns aux autres,
comme Dieu vous a pardonné dans le Christ.
5, 1 Oui, cherchez à imiter Dieu,
puisque vous êtes ses enfants bien-aimés.
2 Vivez dans l’amour,
comme le Christ nous a aimés
et s’est livré lui-même pour nous
s’offrant en sacrifice à Dieu,
comme un parfum d’agréable odeur.

ÉVANGILE : Jean 6,41-52
En ces jours-là,
41 les Juifs récriminaient contre Jésus
parce qu’il avait déclaré :
« Moi, je suis le pain qui est descendu du ciel. »
42 Ils disaient : « Celui-là n’est-il pas Jésus, fils de Joseph ?
Nous connaissons bien son père et sa mère.
Alors comment peut-il dire maintenant :
Je suis descendu du ciel ? »
43 Jésus reprit la parole :
« Ne récriminez pas entre vous.
44 Personne ne peut venir à moi,
si le Père qui m’a envoyé ne l’attire,
et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
45 Il est écrit dans les prophètes :
Ils seront tous instruits par Dieu lui-même.
Quiconque a entendu le Père
Et reçu son enseignement vient à moi.
46 Certes, personne n’a jamais vu le Père,
sinon celui qui vient de Dieu :
celui-là seul a vu le Père.
47 Amen, amen, je vous le dis :
il a la vie éternelle celui qui croit.
48 Moi, je suis le pain de la vie.
49 Au désert, vos pères ont mangé la manne,
et ils sont morts ;
50 mais le pain qui descend du ciel est tel
que celui qui en mange
ne mourra pas.
51 Moi, je suis le pain vivant,
qui est descendu du ciel :
si quelqu’un mange de ce pain,
il vivra éternellement.
Le pain que je donnerai, c’est ma chair,
donnée pour la vie monde. »

COMMENTAIRE
Dans la première lecture, le prophète Elie emporté par son zèle louable, sa passion pour le Dieu unique ; est révulsé, devant toute cette idolâtrie déferlante sur l’Israël que Dieu a tant aimé. Finalement il est découragé : « Maintenant, Seigneur, c’en est trop ! Reprends ma vie : je ne vaux pas mieux que mes pères. » Ce grand prophète plein de zèle, d’énergie, de courage, le voilà anéanti, désespéré, demandant la mort à Dieu, parce que secrètement il s’appuyait sur sa propre force, sa violence.

Loin d’ouvrir ses yeux à Jézabel, la reine païenne, qui voulait le faire périr ; Elie se trouve devant la compassion de Dieu, qui va lui offrir à manger : « Lève-toi, et mange,
car il est long, le chemin qui te reste. » Élie se leva, mangea et but. Puis, fortifié par cette nourriture, il marcha quarante jours et quarante nuits. La bonté et la douceur de Dieu sont les remèdes à nos violences.

Saint Paul dans la deuxième lecture nous secoue, à son habitude, à propos de nos violences intérieures et extérieures : « Faites disparaître de votre vie tout ce qui est amertume, emportement, colère, éclat de voix ou insulte, ainsi que toute espèce de méchanceté. » Il dit aux Éphésiens : extirper tout cela, fais du grand nettoyage. Les Éphésiens avaient besoin d’entendre cela ; ce qui est valable pour nous aussi. Il nous rappelle à un peu plus de réalisme et d’humilité. Cette énergique admonestation de Paul n’est pas simplement une exhortation morale et de savoir vivre. Ici Saint Paul nous parle de ce comportement du chrétien radical : extirper toute sorte de méchanceté à sa racine : « Vous avez reçu en vous l’empreinte du Saint Esprit de Dieu : ne le contristez pas. »

L’Evangile nous montre l’étonnement dans lequel vivaient les compatriotes de Jésus dans sa présence, « Cet homme-là n’est-il pas Jésus, fils de Joseph ? Nous connaissons bien son père et sa mère. Alors comment peut-il dire : ‘Je suis descendu du ciel’ ? » (Jn 6,42). La vie de Jésus parmi les siens avait été tellement normale, qu’au début de sa mission, ceux qui le connaissaient se scandalisaient de ses paroles.

De quel Père, que personne n’avait vu, leur parlait-il ? Quel était ce pain venu du ciel qui donnerait la vie éternelle à ceux qui le mangeraient ? Il niait que c’était la manne du désert car ceux qui l’avaient mangé étaient morts. « Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie » (Jn 6,51). Sa chair pouvait-elle être une nourriture pour les hommes ? La consternation que semait Jésus parmi les juifs pourrait s’appliquer à nous aussi si nous ne répondons pas à une question fondamentale de notre vie chrétienne ; « qui est Jésus pour moi ? ». L’Evangile nous invite à corriger l’idée que nous nous faisons de Dieu. Dans l’Evangile nous entendons le Seigneur qui nous invite à aller vers lui ‘Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos’ ».

Accueillons l’invitation de l’Evangile à rentrer en communion avec Lui en mangeant sa chair, car c’est la nourriture vraie, la chair du Christ, celui qui étant le Verbe, se fait chair pour nous.